Chez Loxymore, les arts de rue caribéens sont mis à l'honneur

Créé en 2014, le média Loxymore est aujourd'hui un acteur de l'émergence de la culture urbaine caribéenne. Rencontre avec son fondateur Shorty.

Ils sont cinq à vouloir mettre un coup de projecteur sur les cultures urbaines caribéennes par le biais de Loxymore. Ce site créé en 2014 par Emmanuel Foucan alias Shorty expose des artistes issus du monde du rap, de la trap et du dancehall, ces musiques autodidactes qui proviennent de la rue. 

 

Face au manque de représentation des cultures urbaines réelles dans les médias traditionnels, j’ai commencé à développer des formats de plus en plus efficaces en passant par l’écrit puis par la vidéo.

Shorty, fondateur de Loxymore

 

Et en l’espace d’un à 1 an et demi, il a réussi à rassembler plus de 15 000 abonnés et plus de 3 millions de vues sur Youtube. Loxymore TV regroupe aujourd’hui plusieurs formats de vidéos dont des interviews des acteurs de ces cultures-là.

Artistes, rappeurs, chanteurs de dancehall, producteurs, DJs aussi bien de la nouvelle génération que de l'ancienne comme Brother Jimmy et Tiwony distillent leur verbe sur la chaîne Youtube.

 

Notre deuxième format est le one shot musical qui n’existe absolument pas dans les médias actuels.

 

Il y a également le one shot musical. Ce format où la vidéo est filmée en une seule prise. L'idée : revenir à la notion de performance et de freestyle, très pratiquée il y a une dizaine d’années, "qui s’est perdue et qui existe un peu moins avec le numérique", explique le fondateur de Loxymore.

Aider à propager les musiques urbaines caribéennes

L'équipe de Loxymore pratique aussi les livetalks, des conversations qui se déroulent à la Librairie générale de Baie-Mahault et retransmis en direct sur Youtube. Des vidéos interactives dans lesquelles des internautes peuvent participer, répondre et poser des questions aux artistes. Afin d’aider à propager ces musiques urbaines caribéennes, ils créent également des playlists sur les plateformes de streaming sur lesquelles ils rassemblent une sélection de morceaux d’artistes chaque semaine.

 

Faute de moyens et au vu de la situation sanitaire actuelle, ils se cantonnent pour le moment aux artistes de la Martinique et de la Guadeloupe ainsi qu'aux créolophones.

Nous avons déjà eu des connexions avec des artistes guyanais comme Goldn.B ou haïtiens comme la rappeuse Kanis. Comme nous sommes autofinancés, l’objectif est de trouver des partenaires qui voudraient associer leur image aux cultures urbaines caribéennes.