Chiffres inquiétants de l'avortement en Guadeloupe

La Guadeloupe se taille un triste record. Elle est la région française championne en nombre d’avortements. C’est ce que révèle la dernière publication de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques du ministère de la santé.

La Guadeloupe affiche un taux d’interruption volontaire de grossesse deux fois plus important que celui enregistré dans l’Hexagone.

3 000 femmes ont avorté en 2016

L'an dernier, plus de 3 000 femmes en âge de procréer ont avorté chez nous. Et les mineures sont loin d'être celles qui ont le plus eu recours à cette pratique. 
Des chiffres qui restent équivalents à ceux des années précédentes. Le record de France, devant la Guyane, la Martinique, la Réunion, puis viennent les régions du territoire national. 

La majorité des IVG (interruption volontaire de grossesse) est réalisée en milieu hospitalier, mais en Guadeloupe, plus d'une sur 4 est pratiquée en cabinet libéral par voie médicamenteuse. Le signe aussi qu'elles ont lieu dans les toutes premières semaines de la grossesse.

Encore trop d'avortements clandestins

Des résultats qui ne prennent pas en compte les actes clandestins, qui seraient encore importants, chez nous. Notamment, au sein des populations étrangères, sans couverture sociale. Avec des conséquences, parfois dramatiques. Le CHU voit régulièrement arriver des femmes souffrant d'hémorragies ou d'infections consécutives à un avortement clandestin. Sans intervention médicale, elles pourraient figurer dans cette tragique comptabilité : 47 000 femmes en meurent, chaque année, dans le monde. 

©guadeloupe