Dans le cimetière communal de Sainte-Rose, il faut se frayer un passage parmi les concessions funéraires. Le constat est criant : l'espace vient à manquer, le site arrive à saturation. "Pour accéder à certaines tombes, nous sommes obligés d'enjamber, de faire très attention à ne pas marcher sur une autre tombe" signale Odile Guiose, responsable du service à la population de la ville de Sainte-Rose.
La problématique n'est pas nouvelle en Guadeloupe, mais elle représente un casse-tête pour les communes, bien obligées de trouver de la place pour leurs morts. Manque de surface lié à l'enclavement des sites, un foncier qui se raréfie et la rotation administrative des concessions, voilà, en substance, les principaux facteurs de l'engorgement des cimetières, en Guadeloupe.
Un agrandissement insuffisant
Datant du début du siècle dernier, le cimetière de Sainte-Rose, a pourtant connu une extension dans les années 90. Un agrandissement qui se révèle, aujourd'hui, insuffisant.
"On a tous les jours, des gens qui viennent nous demander des concessions de cimetières privées, on n'en a pas" reconnaît, d'emblée, Odile Guiose, responsable du service à la population de la ville de Sainte-Rose.
En ce qui concerne, les terrains communs, chose obligatoire pour la commune également, il nous en reste vraiment très très peu.
Odile Guiose, responsable du service à la population de la ville de Sainte-Rose
Bien conscient du problème, le service des affaires funéraires de la ville souhaite faire l'acquisition d'un nouveau terrain. "Dans l'urgence, il vaut mieux construire un nouveau cimetière, que tout soit réglementaire" reconnaît Odile Guiose.
Un cimetière flambant neuf de 4 000 m2
À Lamentin, aussi, l'engorgement du cimetière était, depuis plusieurs années, source de préoccupation pour la municipalité. Les deux hectares et les 1 000 places du cimetière communal ne suffisaient plus.
Une solution a été trouvée : un cimetière flambant neuf, d'une superficie de 4 000 m2, disposé en contrebas de l'ancien site, vient de sortir de terre.
Le chantier a duré trois ans et coûté plus d'un million d'euros. "Ce sont 300 familles qui pourront venir inhumer paisiblement leurs proches" se réjouit Bruno Felicianne, 3ème adjoint à la mairie de Lamentin, en charge de la solidarité, de l'action sociale, du logement social et du Centre communal d'actions sociales (CCAS).
C'était une grosse priorité : il fallait choisir le foncier. Nous avons choisi d'être à côté de l'ancien cimetière et ensuite, il a fallu faire des études de sol, puisque ce n'est jamais évident de faire un cimetière.
Bruno Felicianne, 3ème adjoint à la mairie de Lamentin
Le nouveau cimetière de Lamentin, c'est un columbarium de 72 niches, 120 emplacements de type enfeu et 60 caveaux. De quoi offrir, une solution, à chaque famille en toute dignité.
Regardez le reportage de Fabrice Fanfant et Ludovic Gaydu, diffusé le mercredi30 octobre, dans le journal télévisé de Guadeloupe La 1ère :