Une circulaire qui change la donne pour les municipales

Christophe Castaner a envoyé une note aux différentes préfectures de France. Les préfets ne doivent plus faire figurer les appartenances politiques ou les tendances partisanes pour les candidats des communes de moins de 9000 électeurs. Plus de la moitié des communes de la Guadeloupe
19 communes de l’archipel, soit près de 60%, seraient exclues de cette classification parce qu’elles ont moins de 9000 électeurs inscrits aux dernières élections. 13 autres, plus grosses, auraient les affichages de partis ou de tendances. Elles ne représentent qu’un peu moins de 41%.
Pourtant ce sont des classifications appliquées aux différents scrutins depuis des décennies. Pour les partis, et en fonction des dernières municipales PS, LR, PC, LFI, UDI, RN (ex-FN), EELV. Pour les tendances : Divers Gauche, Divers Droite, Extrême gauche, extrême droite, régionalistes, écologistes. Ce sont ces classifications qui donnent la force d’un groupe politique par rapport à un territoire donné. Elles donnent aussi la couleur politique du département. 
 

Application de la circulaire du ministère de l'Intérieur à la Guadeloupe


Les Abymes, Baie-Mahault, Basse-Terre, Capesterre Belle-Eau, le Gosier, Lamentin, le Moule, Petit-Bourg, Pointe-à-Pitre, Sainte-Anne, Morne-à-l’Eau, Sainte-Rose, ou encore Saint-François…
Les 13 grosses communes qui représenteraient l’échiquier politique municipale de la Guadeloupe. Et dans ces villes, il y a des listes candidates estampillées ou soutenues par La République en Marche, le parti de la majorité. Ces candidats sont en bonne position pour bien figurer à l’issue des scrutins, dans quasiment toutes. De quoi fausser la couleur politique de l’Archipel, alors que plus de la moitié de la Guadeloupe ne serait pas estampillée.

VOIR AUSSIMunicipales 2020 : on vous explique la polémique sur la "circulaire Castaner" accusée de favoriser LREM