Le non-paiement de leurs salaires pousse ces professionnelles à suspendre leur activité dans l’attente du déblocage des crédits par le Ministère.
Les Mandataires Judiciaires sont un maillon incontournable à l’équilibre des mesures de protection d’une soixantaine de personnes en moyenne dans notre département.
Aujourd’hui, les professionnelles lancent un cri d’alarme au représentant de l’Etat en Guadeloupe, et attendent donc beaucoup du Préfet Philippe Gustin.
Karine Catayée, Mandataire Judiciaire à titre individuel
La protection judiciaire est une mesure prononcée par jugement pour une durée maximale de cinq ans - y compris au-delà de la majorité - qui permet d'intervenir sur le contexte de vie du mineur délinquant ou protégé et d'engager un travail de compréhension de sa situation. Deux mesures peuvent être prises au titre de la mise sous protection judiciaire : le placement ou la protection en milieu ouvert. La souplesse de ce dispositif permet donc au juge des enfants d'en adapter la mise en oeuvre à l'évolution du mineur.Les services de l’État ont toujours honoré rapidement les factures présentées par les mandataires judiciaires. En 2019, le délai moyen d’instruction et de paiement des factures présentées par ces derniers en début de mois dépasse rarement le 20 de chaque mois.
Pour le mois de novembre, en raison de la fin d’exercice budgétaire, le paiement de ces factures vient d’être mandaté aujourd’hui, ce lundi 25 novembre.
Ce délai exceptionnel de quelques jours supplémentaires s’explique par l’augmentation de plus de 27 % de l’activité (et donc de la rémunération) des mandataires individuels en 2019.
Il ne remet aucunement en cause l’engagement de l’État. Un troisième service mandataire va d’ailleurs prochainement être créé en Guadeloupe.