Une mesure « très surprenante » et « inadmissible ». C’est ainsi que Justine Bénin qualifie la décision des autorités d’augmenter les limites maximales de résidus de chlordécone dans les viandes. Elle veut maintenant « monter au créneau » pour contester cette hausse
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La semaine dernière, l’Union européenne annoncait sa décision, sur proposition des autorités françaises, d’augmenter les limites maximales de résidus de chlordécone dans les viandes consommées en Guadeloupe et en Martinique. Ces LMR sont les doses maximales, selon lesquelles, les autorités de santé estiment qu’il n’y a pas de risque si la consommation est normale. Elles passent ainsi de 20 microgrammes par kilo de poids frais à 100 microgrammes pour le bœuf, le porc ou le cabri et même 200 microgrammes pour les volailles. La décision de remonter les LMR date certes de 2013, elle concernait alors de nombreux produits, mais elle avait un impact limité à cause du mode de détection du CHLD dans les denrées jusqu’en Septembre 2017 – date d’une note de la DGAF.
L’ARS a saisi l’agence de sécurité alimentaire ANSES en février 2017 pour demander si cette remontée des LMRS ne posait pas problème. La décision de l’ANSES est tombée en décembre 2017 estimant qu’il n’y avait pas lieu de changer les choses. D’où la levée de bouclier.
Justine Bénin, la députée de la 2ème circonscription de la Guadeloupe, apparentée Modem, estime que cette mesure, entérinée par le gouvernement est « surprenante » et constitue un manque de respect pour les Guadeloupéens.
Une position de Justine Bénin qui peut se comprendre quand on sait que cette décision va à l’encontre des conclusions des dernières études scientifiques menées localement. Elle démontre en tout cas la force des lobbyes
Un avis partagé par la députée de la 4ème circonscription. Sur quelle base, quelles études les autorités se sont-elles appuyées pour décider d’augmenter les limites maximales de résidus de chlordécone sur les viandes consommées ? Hélène Vainqueur-Christophe, fait elle aussi part de son incompréhension.
Hélène Christophe-Vainqueur compte aller plus loin. La députée va interpeller le ministre de la Santé
Pour sa part, Le député Max Mathiasin refuse de se prononcer sur la décision des autorités d’augmenter les limites maximales de résidus du pesticide autorisées sur les viandes. Le parlementaire attend d’avoir les avis des spécialistes.
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L’ARS a saisi l’agence de sécurité alimentaire ANSES en février 2017 pour demander si cette remontée des LMRS ne posait pas problème. La décision de l’ANSES est tombée en décembre 2017 estimant qu’il n’y avait pas lieu de changer les choses. D’où la levée de bouclier.
Justine Bénin, la députée de la 2ème circonscription de la Guadeloupe, apparentée Modem, estime que cette mesure, entérinée par le gouvernement est « surprenante » et constitue un manque de respect pour les Guadeloupéens.
Justine Bénin Députée de la 2ème circonscription
Franck Aristide La 1ère Radio Guadeloupe
Hélène Christophe-Vainqueur Député
Hélène Christophe Vainqueur
Pour sa part, Le député Max Mathiasin refuse de se prononcer sur la décision des autorités d’augmenter les limites maximales de résidus du pesticide autorisées sur les viandes. Le parlementaire attend d’avoir les avis des spécialistes.
Max Mathiasin Député de la 3ème circonscription
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