Conflit EDF PEI : 93% des habitants de l’archipel alimentés en électricité mais des communes font encore face aux délestages

Il y a du mieux... Après plusieurs journées et nuits rythmées par des coupures d'électricité de 4 heures, l'archipel semble retrouver, en cette fin de journée, un peu de lumière. En effet, une grève de salariés de la centrale EDF PEI de la Pointe Jarry, depuis le début de semaine a eu pour conséquence des délestages. 

À 16 heures, dans son point quotidien, EDF a annoncé que 93 % des habitants de l’archipel étaient alimentés en électricité. Toutefois, indique le fournisseur, "la situation reste critique et 13 400 foyers restent privés d’électricité".

L'équilibre du système électrique s'est amélioré grâce à la disponibilité des différentes sources de production : les turbines à combustion (utilisées en tant que moteurs de secours), l'énergie photovoltaïque, la centrale Albioma au Moule, la centrale géothermique Ormat à Bouillante, ainsi que la remise en service de trois moteurs de la centrale de Pointe Jarry. Ce dernier point avait été annoncé par la CGTG, avant la séance de négociations de l'après-midi.

Encore des délestages dans 5 communes

Pour éviter un incident généralisé sur l’ensemble du territoire, des délestages tournants restent mis en place pour 13 400 foyers. Ces coupures temporaires, toujours d'une durée de 4 heures, touchent plusieurs communes telles que Pointe-à-Pitre, Le Gosier, Les Abymes, Morne-à-l'Eau et Baie-Mahault. Il semblerait que d'autres zones soient concernées, notamment, Petit-Bourg. 

Ce dispositif permet de préserver le réseau tout en distribuant l'électricité de manière rationnelle et équitable dans les zones affectées, indique EDF.

Des négociations qui se poursuivent

Dans le même temps, les négociations se sont poursuivies au siège de la DEETS, à Jarry, à Baie-Mahault. Après plus de 6 heures de discussions, aucune avancée, c'est le statu quo. Les parties se retrouveront demain à 9 heures pour reprendre les débats. 

Dans l'après-midi, Jimmy Thélémaque, secrétaire général de la Fédération Energie de la CGTG, sur X (anciennement Twitter) avait déjà donné un son de cloche allant dans ce sens.