Conflit EDF PEI : Le courant ne passe toujours pas entre la direction et la CGTG qui refuse des négociations par visioconférence

Centrale de la Pointe Jarry, à Baie-Mahault, d'Electricité de France - Production d’énergie insulaire (EDF-PEI).
Les coupures vont-elles recommencer ou non cette semaine ? La reprise des négociations était prévue aujourd’hui. Mais la CGTG Energie a refusé la visioconférence proposée par le siège d'EDF PEI, ce lundi 30 septembre avec une DRH mandatée par la direction... Et exige une présence physique d’ici deux jours !

Pas de reprise de négociation aujourd'hui dans le conflit à EDF comme l'avait exigé la CGTG.....La direction d'EDF propose effectivement la reprise des discussions ce lundi 30 mais par visioconférence avec la directrice des ressources humaines. Proposition rejetée par le syndicat.

La préfecture qui sert de facilitateur dans ce conflit a informé la CGTG de la poursuite des négociations, conformément à la demande du syndicat, ce lundi 30 septembre, sous la direction d'Isabelle de Wailly, directrice des ressources humaines. Des négociations par visioconférence à partir de 9 heures, en Guadeloupe, soit 15 heures dans l'Hexagone. Une proposition rejetée par la CGTG qui exige la présence sur place de la directrice des ressources humaines. 

Le syndicat qui reporte son ultimatum su 30 septembre de deux jours, soit au 2 octobre compte tenu de la désignation tardive de la représentante de la direction nationale d'EDF. La Guadeloupe ne devrait donc pas connaître de délestage d'ici le 2 octobre. 

Reste à savoir si la présidence d'EDF PEI répondra aux nouvelles exigences de la CGTG qui considère avoir déjà obtenu une première victoire. 

Les revendications des grévistes

La sortie de crise n'est pas imminente. Le conflit porte sur la non-application du protocole d’accord signé en février 2023. Les principales revendications.

Le 17 février 2023, la présidence d'EDF PEI et la direction générale signaient avec la CGT un protocole de fin de conflit qui actait dans un premier temps le paiement de 5 années de rétroactivité de salaires non versés, l'embauche également de jeunes. Le syndicat réclame l'application de la Convention collective pour 17 de ses jeunes embauchés par intérim sur des postes vacants, mais, semble-t-il avec 25% de rémunération en moins. La CGTG exige la requalification du contrat de travail de ces jeunes.

Autre point, des bulletins de paie qui correspondent et reflètent les sommes effectivement versées aux agents. Et chose rare dans le monde du travail, le syndicat demande l'installation d'une pointeuse.

Pour l'heure, deux points de ce protocole ont été actés sans accord définitif. Le tableau retraçant la carrière de certains agents, le travail de nuit et les repos compensateurs sur 5 et 10 ans. Des revendications qui nécessitent un effort financier considérable de la part d'EDF PEI. C'est peut-être là le point de blocage dans ce conflit.