Covid-19 : appel à une plus forte protection individuelle, pour barrer la route aux nouveaux variants

A l'heure actuelle, ce sont les variants de la Covid-19, réputés plus actifs et plus contagieux, qui monopolisent l'attention des autorités. D'où le retour des motifs impérieux, entre l'Hexagone et la Guadeloupe. La population est aussi appelée à davantage se protéger individuellement.

C'est ce jeudi 28 janvier 2021, à 16h30, que le préfet de la Guadeloupe, Alexandre Rochatte, a tenu sa conférence de presse hebdomadaire, pour faire le point sur l'épidémie de coronavirus, dans l'archipel. Il était en compagnie du Docteur Florelle Bradamantis, directrice du pôle santé publique, à l'Agence régionale de santé (ARS).

Quatre informations à retenir :

  • La situation est stable, quant à la circulation du virus ;
  • Aucun variant de la Covid-19 n'est, à ce jour, détecté chez nous ;
  • L'obligation de justifier d'un motif impérieux, pour voyager depuis l'Hexagone, vers les Antilles, sera instaurée dès le 2 février (confirmation de l'annonce faite, dans la matinée, par le ministre des Outre-mer) ; 
  • Enfin, la campagne de vaccination, toujours réservées aux personnes âgées fragiles et aux professionnels de santé et de secours de plus de 50 ans qui les encadrent, "va monter en puissance".

A voir l'intégralité de la conférence de presse

 

La situation sanitaire en Guadeloupe

Le Dr Bradamantis est revenue sur les chiffres présentés, par voie de communiqué, mardi dernier, concernant la semaine du 18 au 24 janvier 2021.

Ils traduisent, selon elle, une situation stable, en Guadeloupe et à Saint-Martin, où la circulation de la Covid-19 reste active. L'activité hospitalière est tout aussi stable.
En revanche, l'augmentation du nombre de cas de la semaine précédente, s'est confirmée, à Saint-Barthélemy.

L'inquiétude face aux nouveaux variants du coronavirus

Ils sont britannique, Sud-africain ou brésilien et ils pourraient nuire à la stabilité durement acquise en Guadeloupe. Les variants de la Covid-19 sont sous haute surveillance. Il semble qu'ils n'aient pas encore franchi nos frontières, alors qu'ils circulent très largement autour de nous.

A ce titre-là, il est très important que nous renforcions notre vigilance, en matière de surveillance de la cinétique de cette épidémie (...) mais aussi quant à l'évolution de l'incidence, puisque ce sont des indicateurs qui peuvent témoigner de la circulation de ces nouveaux variants.

Docteur Florelle Bradamantis, directrice du pôle santé publique, à l'ARS

Notre exposition est telle que le Dr Florelle Bradamantis demande à la population de respecter très scrupuleusement les gestes barrières, voire d'aller plus loin que les préconisations : rester à plus d'un mètre d'autrui et porter uniquement des masques AFNOR.

Le retour des motifs impérieux

Le Ministre des Outre-mer avait pris les devants, dans la matinée, pour annoncer le retour des motifs impérieux, de l'Hexagone, vers la Guadeloupe et la Martinique. Une mesure qui sonne la fin de la saison touristique, dans nos îles.

Alexandre Rochatte en a précisé les modalités.
Les voyageurs ne pourront venir dans nos îles qu'en justifiant d'un motif impérieux, à compter du 2 février : motif personnel ou familial (par exemple pour une garde d'enfant ou de personne vulnérable), motif de santé et motif professionnel, pour une obligation ne pouvant pas être différée. Le fait de rejoindre sa résidence principale est également autorisé.

Il faut que, sur ces sujets, nous soyons très stricts. Parce qu'il en va vraiment de la protection de nos îles. C'est une mesure d'anticipation et de protection que tout le monde peut comprendre.

Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe

L'arrêté préfectoral correspondant, qui sera pris dès demain, vendredi 29 janvier, portera sur trois semaines. Au-delà de ce délai, les autorités jugeront s'il doit être reconduit, ou non.

La même mesure est envisagée, au départ des Antilles, vers l'Hexagone, à compter du week-end qui suivra.
Il sera aussi question, prochainement, d'obligation d'effectuer un test PCR au départ de la "Guadeloupe-Pôle Caraïbes", vers Orly.

A noter que les règles restent les mêmes, quant aux déplacements entre les territoires antillo-guyanais.

Où en est la campagne de vaccination ?

Entre le 8 et le 26 janvier, 1.396 personnes ont été vaccinées contre la Covid-19, en Guadeloupe. 
Ce nombre évoluera au gré de l'ouverture de centre, selon le Dr Bradamantis. Certains seront portés par les communes. D'autres seront itinérants.

Les ainés sont toujours prioritaires, mais aussi les soignants, les pompiers, les ambulanciers de plus de 50 ans, atteints de comorbidité.

Nous sommes plutôt satisfaits. Ça prend. Ça prend pas mal. Mais on n'est pas au sommet de ce que nous aurions souhaité.

Docteur Florelle Bradamantis, directrice du pôle santé publique, à l'ARS

Une cinquantaine de libéraux s'est portée candidate, pour prêter main forte aux équipes en charge de la vaccination.

L'objectif est de réaliser 1000 vaccinations par jour.