Entre coupures et contaminations de l’eau à répétition, les habitants de Sainte-Rose, comme ceux de plusieurs communes de l'archipel, connaissent des quotidiens parfois difficiles.
Sur le territoire du nord Basse-Terre, la consommation du précieux liquide est interdite depuis 10 jours dans certains quartiers, à cause notamment d'un taux d’aluminium élevé en sortie de l’unité de traitement de Solitude. Un coup dur pour les usagers, particuliers comme professionnels.
Chaque jour, Frédéric Kurtz, restaurateur à Nogent se rend dans l'épicerie voisine de son établissement pour acheter plusieurs packs d'eau potable.
Une pâte à pizza, c'est 6 litres d'eau, donc ça fait déjà 4 bouteilles. Les volumes, ça va vite... Ce sont les deux tiers, tous les jours, pour préparer la pâte à pizza.
Frédéric Kurtz, restaurateur à Sainte-Rose
C'est le même rituel pour Christine Errin. Autrefois installée à Béron, l'artisan-glacier a dû déménager dans le bourg de la commune. Mais, elle doit tout de même acheter de l'eau, chaque semaine.
On ne sait pas à quel moment l'eau sera potable. On craint... Il y a la crainte... Alors, pour ne pas avoir ce problème, je préfère acheter de l'eau. C'est vrai que c'est un coût. Augmenter les glaces, les clients, avec la conjoncture actuelle, ça va être mal perçu.
Christine Errin, artisan glacier
D'autres professionnels de la commune ont fait le choix de la citerne, pour pallier les coupures.