C'est par le biais d'un courrier adressé à la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, que ces 16 députés font entendre leur voix. Et parmi eux, Olivier Serva, Christian Baptiste, Max Mathiasin et Elie Califer. Dans ce document, ils réclament la baisse du taux de location de films pour les cinémas ultramarins.
Un mobilisation qui ne vient pas par hasard. A l'origine, c'est une démarche initiée par les sociétés nationales détentrices de droits et distributrices visant à aligner l'autopratique dans les Outre-mer sur celui de l'Hexagone. En clair, à l'augmenter.
À notre grand regret, depuis le début de la crise sanitaire, les sociétés nationales détentrices de droits et distributrices, ont engagé une démarche consistant à aligner le taux de location pratiqué dans les Outre-Mer sur celui de la métropole
Courrier commun des élus d'Outre-mer
Ce taux, en vigueur depuis une cinquantaine d'années dans ces régions, s'élèvent, à ce jour, à 35% contre 46% dans l'Hexagone. Une hausse, indique ces parlementaires, qui serait préjudiciable à l'équilibre économique des salles locales voire à leur survie mais aussi à la promotion de la culture et des divertissements Outre-mer et au consommateur in fine.
Les patrons des cinémas ultramarins craignent, eux, les répercussions de cette hausse annoncée, sur leur activité. Christelle Théophile-Galou, vice-présidente des syndicats des exploitants d'Outre-mer et directrice général du Cinéstar des Abymes, en Guadeloupe, entend éviter à tout prix d'augmenter le tarif du ticket de cinéma de plus de 30%, ce qui risquerait pourtant d'être la seule option, pour maintenir les entreprises à flot. Elle répond à Yannis Elie :
Christelle Théophile-Galou : "C'est la survie de nos exploitations qui est en jeu. ".
La réduction du taux de location consentie aux Outre-mer pourrait, selon ces élus, être fixée dans une fourchette comprise entre 25 et 35% au lieu des 25 à 50% prévus par le code du cinéma, à moins que le gouvernement ne s'engage à compenser l'éventuelle augmentation annoncée.