Débrayages aux services des Urgences de Pointe-à-Pitre et de Palais Royal du CHU de la Guadeloupe

Les personnels des services des urgences du CHUG ont "débrayé", dans la matinée de ce jeudi - 18/04/2024.
Trop peu de moyens humains, des équipements et matériels de soins et médicaux insuffisants et des salariés précaires en nombre... une fois de plus, l’UTS-UGTG dénonce les conditions dans lesquelles les agents hospitaliers du CHU de la Guadeloupe exercent ; les personnels des services des urgences ont un temps stoppé toute activité, dans la matinée de ce jeudi.

"Urgences en souffrance" pouvait-on notamment lire sur les tuniques des personnels du service des Urgences du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG) ce jeudi (18 avril 2024). Les agents affiliés à l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) ont "débrayé" dans la matinée. Une fois de plus, ils dénoncent le manque de moyens humains et matériels pour faire face à l’ampleur de la tâche qui leur incombe. Leurs conditions de travail en pâtissent, affirment-ils. La situation est la même aux Urgences pour adultes (Pointe-à-Pitre) qu'aux Urgences gynécologiques, obstétriques et Pédiatriques du Pôle parents-enfants (Palais Royal, aux Abymes), selon eux.

Le syndicat appelle à la grève, à compter du mardi 23 avril.

Les Urgences dédiées aux adultes, à Pointe-à-Pitre enregistrent plus de 120 passages de malades par jour et 100 patients se rendent aux urgences pédiatriques au quotidien, selon l’UTS -UGTG (Union des travailleurs de la santé). Ces nombres correspondent à un flux soutenu des admissions, selon l’organisation syndicale, qui déplore de longue date les conditions d’accueil et de prise en charge, au sein de ces services.
Faute de moyens, le service rendu ne tient pas compte des impératifs, en matière de durée de séjour, de disponibilité des médicaments et matériels de soins, de chariots, de chaises roulantes et de brancards, de tri et de régulation, d’effectif médical et non médical, de sécurité physique et psychique des prises en charge, informent les personnels mobilisés.

Dans ce contexte, les agents se disent victimes de pressions, de mal-être et de maltraitance au travail, du fait de "cette activité hospitalière en constant déséquilibre".
Autre grief de l’UTS-UGTG : "Ces précarités soignantes sont exacerbées par une précarité professionnelle et statutaire de plus de 80 % des agents de tous les grades, agents en poste sur emplois vacants et permanents, maintenus cependant sous contrats de travail irréguliers, illégaux et à durée déterminée".

Les exigences du syndicat tiennent en cinq points :

  • "Un état des lieux exhaustifs sur le fonctionnement et les non-performances de ces activités en terme médical, soignante, technique, médico-technique, social et professionnel, la mise en œuvre immédiate de mesures et de décisions correctives ;
  • L’attribution de tous les moyens en équipement, en espace, en matériel, en personnel médical et non médical, déterminants pour la qualité et la permanence des prises en charge ;
  • La titularisation des 80 % des agents non titulaires de ces unités ;
  • La clarification des rythmes de travail et le respect des dispositions légales et conventionnelles portant sur la gestion et l’organisation du temps de travail ;
  • Le respect des obligations relatives à la qualité de vie au travail dans la Fonction Publique Hospitalière".

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