L’Institut national d'études démographique (INED) se penche sur la démographie de la Grande Caraïbe dans un rapport publié en ce mois de décembre 2024. Cette zone est constituée de 40 territoires, allant de la mer des Caraïbes, dont la Guadeloupe et la Martinique, à l'Amérique du Sud et Latine, dont la Guyane.
En 2020, la population de la Grande Caraïbe était estimée à quelque 300 millions d'habitants. Les territoires y sont classés suivant plusieurs critères.
Dans la répartition, il y a les territoires jeunes, avec une natalité élevée. Ce premier groupe rassemble 69% de la population des Caraïbes, principalement en Amérique latine. Il est caractérisé par un taux de natalité et un indice conjoncturel de fécondité élevé.
En 2020, la Guyane, qui en fait partie, affiche l’indice de fécondité le plus important de la Grande Caraïbe : 3,8 enfants par femme. Le nombre de naissance y est supérieur au nombre de décès.
On retrouve ensuite des territoires où la fécondité est relativement faible. Une part importante de la population y est en âge de travailler : les 25/29 ans. Là aussi il s’agit surtout de pays d’Amérique latine, mais aussi en Amérique centrale, qui regroupent 26% de la population de la zone.
La part de jeunes de 0 à 24 ans a diminué, notamment en Jamaïque et à Sainte-Lucie, où la population des 60 ans et plus a augmenté ; ce sont des indicateurs de vieillissement de la population.
Il y a d’autres territoires avec une mortalité élevée, en lien avec une population âgée. Dans cette catégorie, on retrouve la Guadeloupe et la Martinique, qui regroupent 1% de la population locale.
L’émigration des jeunes et le vieillissement de la population entraînent, dans ces territoires, des soldes naturels et migratoires négatifs et, par conséquent, une décroissance démographique.
Dans ce classement, il y a le cas particulier d’Haïti : on y observe une mortalité infantile élevée (la plus élevée de la zone : 47%) et une très faible espérance de vie. Pourtant, Haïti abrite 4% de la population de la Grande Caraïbe