Des chercheurs américains tentent de mieux comprendre les circonstances du Covid long

.
Les études se poursuivent sur le Covid. De nouveaux travaux réalisés par des chercheurs américains sur quelque 2000 patients, ont été publiés le 11 mai dernier. Ils révèlent que des résidus du virus restent encore durant des semaines dans le corps.

Les chercheurs américains de l'université de Californie se sont concentrés sur les tests PCR considérés comme la référence absolue puisqu’il détectent l’ARN, le matériel génétique du virus.

959 patients hospitalisés ont donc subi un nouveau test PCR deux semaines après le premier test.
L’équipe de chercheurs a constaté que 42 % de ces patients gardaient dans leurs organismes des résidus du Covid 19.
Après 90 jours, ils étaient 12,1% à toujours être testés positifs. L’un des patients a même été testé positif 296 jours après le test initial.

.

L’excrétion persistante d’ARN signifierait qu’il existe encore un réservoir de virus quelque part dans l’organisme. Des réservoirs qui pourraient déclencher une réaction anormale du système immunitaire, à l’origine probablement du COVID long.

Et visiblement, on se trouve face à une maladie aux multiples visages. Selon les chercheurs, les patients ayant gardé des fragments du virus dans leur organisme pendant plus de 14 jours, pourraient souffrir de délire, rester plus longtemps à l’hôpital  et présenter un risque plus élevé de mourir du Covid.

.

Les chercheurs se sont aussi intéressés au profil des personnes touchées par le Covid-long. Ils ont conclu que, « les personnes avec des antécédents de diabète, d’hospitalisation, ou avec un index de masse corporelle élevé avaient le plus de chances de développer ce syndrome ». Mais ils estiment par ailleurs que le risque est plus faible chez les patients qui ont reçu une greffe d’organe.
Selon eux, 

L’ethnicité, l’âge et la situation socioéconomique n’étaient pas associés au Covid long, alors même que ces critères sont liés à un risque accru de forme grave ou mortelle du Covid-19.

Et s'ils ont pu souligner que les symptômes les plus durables du Covid-long sont la fatigue, l’essoufflement chez les patients qui ont été hospitalisés, et la perte de l’odorat chez ceux qui ne l’ont pas été, ils n'en sont pas moins à conclure aujourd'hui qu'ils leurs faut passer par d'autres chemins pour améliorer leur diagnostic sur le Covid long et le distinguer d’autres maladies, émergentes ou chroniques