Des opérations de contrôle réalisées à la sortie des boîtes de nuit

L'opération de contrôle s'est déroulée dans une boîte de nuit des Abymes
Dans le prolongement des actions de contrôle menées depuis le début d'année, une opération coordonnée Police – Gendarmerie s'est déroulée dans la nuit du samedi 9 juillet au dimanche 10 juillet, en présence du procureur de la république et du directeur de cabinet du préfet. Elle visait les lieux de sortie de la zone pointoise.

Pour lutter contre l'insécurité aux abords des lieux de vie nocturne, les professionnels du secteur ont rencontré les forces de l'ordre, la semaine dernière, pour évoquer les réponses à mettre en œuvre, face à la recrudescence de faits de violence, ces derniers mois.

Parmi les pistes évoquées, un renforcement de la présence policière, mise en pratique dans la nuit de samedi (9 juillet) à dimanche (10 juillet). Une nécessité, selon Patric Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre. 

Depuis plusieurs mois, des actes de violence avec arme se multiplient dans le milieu de la nuit, notamment autour des boîtes de nuit. 

Patrick Desjardins

Le but de l'opération est de "montrer la présence de l'Etat" et "ne pas laisser s'installer ce climat", explique t-il. 

C'est devant une boîte de nuit du Morne Vergain, aux Abymes, devant laquelle des coups de feu ont été tirés, récemment, que les équipes mobilisées pour le contrôle, se sont arrêtées, vers une heure du matin. 

L'établissement a aussitôt été investi par plusieurs membres des forces de l'ordre et une équipe cynophile, à la recherche d'armes et de produits stupéfiants. 

Aucune infraction n'a été constatée à l'intérieur et la présence des forces de l'ordre a été bien acceptée par les clients de la boîte de nuit.

Ce renforcement des contrôles était espéré par les patrons de boîtes de nuit qui estiment que leur clientèle doit être protégée. C'est le cas de Gilles Jotham, directeur artistique d'un établissement bien connu en Guadeloupe. 

La jeunesse guadeloupéenne sort la nuit. La jeunesse guadeloupéenne a donc besoin de protection. [...] Venez à 3 heures, 4 heures du matin, quand elle sort de boîte de nuit.

Gilles Jotham

S'il espère que cette présence des forces de l'ordre participera à changer les mentalités, Patrick Desjardins estime aussi qu'une prise des conscience des Guadeloupéens est obligatoire. Le procureur attend que tous luttent contre la prolifération et la circulation des armes à feu sur le territoire. Il s'attend à ce que tous agissent. Toute personne voyant une arme dans une boîte de nuit peut la signaler.