Le conflit social, focalisé sur de "graves manquements de l'employeur en matière de respect du code du travail" selon Jimmy Thélémaque, secrétaire général de FE-CGTG, semblait pourtant proche de déboucher sur un accord, avec "18 points" satisfaits "sur les 19 revendiqués" selon la direction d'EDF PEI. "Là où il est apparu que nous étions en écart avec le droit du travail, nous avons rectifié", a affirmé à l'AFP Erwan Collet, le directeur d'EDF PEI, filiale d'EDF dont la centrale thermique produit une large partie de l'électricité de l'île.
Reste cependant un point noir dans les négociations : "l'indemnisation des agents dont les statuts et contrats n'étaient pas en règle avec le droit du travail, notamment sur les cotisations retraites", explique Jimmy Thélémaque, qui demande à la direction un relèvement des salaires ou des promotions pour compenser le manque à gagner des années précédentes, qui relève selon lui d'un "délit".
Erwan Collet rappelle avoir déjà procédé à des augmentations de salaire de "24% depuis 2017 et prévoir 10% d'augmentation sur l'année 2023, ce qui va au-delà de l'accord Bino" issu de la crise sociale de 2009 qui "ne s'applique pas dans les entreprises publiques".
Et les syndicats ne comptent pas en rester là : "Nous exigeons que les infractions et délits dont les services de l'Etat ont connaissance fassent l'objet d'un signalement au procureur de la République", a précisé M. Thélémaque, les négociations se déroulant en présence d'un représentant de l'Etat.
Depuis le début de la grève, des délestages sont réalisés chaque soir et parfois en journée pour maintenir l'équilibre du réseau électrique en Guadeloupe