La Désirade envahie par les sargasses demande l'aide des collectivités

La Désirade croule sous les sargasses. Un dernier échouage massif a paralysé ce mercredi 2 mai toute l’activité du port, y compris la rotation des navettes. Le conseil départemental a entamé une opération d’enlèvement, rendue difficile par la quantité des algues…
Les sargasses n'en finissent plus d'envahir notre littoral.
La Désirade fait face à un nouvel échouage massif survenu ces dernières heures qui a paralysé toute les activités portuaires de l’île…

La Désirade coupée du monde

Depuis près d'une semaine, les plages de la Désirade sont méconnaissables. Les sargasses sont arrivées... Et avec elles, les désagréments que nous ne connaissons que trop bien.
Suzy est restauratrice et est au chômage technique. Les odeurs nauséabondes ont fait fuir les clients. Elle a choisi de fermer son établissement... Au moins jusqu'à vendredi. 
©guadeloupe
Mais elle n'est pas la seule à ne pas pouvoir travailler. Les marins-pêcheurs sont restés à quai. Ils ne peuvent même pas sortir du port sous peine d'abîmer leurs bateaux.  


Le Département à pied d'oeuvre mais dépassé...

Les navettes, elles, n’ont pas pu y accoster… D'où ce cri d'alarme poussé par Armancy Robert, premier adjoint au maire de la Désirade. Il répète que la municipalité n'a pas lesmoyens de venir à bout de ce nouvel échouage de sargasses. 

Le Conseil départemental, gestionnaire du port, a entamé une opération d’enlèvement rendue difficile par la quantité d’algues.
Pour Nicole Erdan, la situation de la Désirade n'est pas une situation acceptable, d'où la multiplication des interventions. Elle est interrogée par Olivier Lancien.

Nicole Erdan


Mais pour Josette Borel Lincertin, le gouvernement doit désormais intervenir. Dans un communiqué, la présidente du Conseil départemental, rappelle que, "ces arrivages de sargasses se poursuivent à un rythme soutenu et dans des volumes particulièrement élevés auxquels les collectivités de Guadeloupe ne pourront pas faire face seules dans la durée".
L’exécutif départemental maintient, en conséquence, qu’au regard de la gravité de la situation le "Gouvernement doit engager sans attendre, les moyens nécessaires pour doter notre territoire des machines de ramassage des sargasses en mer sans lesquelles nous serons sans réponse efficace et durable".