L'instauration d'un visa par Londres pour les ressortissants de son ancienne colonie, membre du Commowealth britannique, marque un durcissement de la part du Royaume-Uni.
La pomme de discorde est le programme CBI, citoyenneté par l'investissement. Il permet, contre un certain montant investi dans l'île, d'obtenir un passeport dominiquais. Un dispositif existant dans de nombreux autres pays de la région et qui génère des revenus importants.
Cependant, le ministre de l’intérieur du Royaume-Uni, Suella Braverman, estime qu’il y a un "abus" de ce programme. Cette procédure affecterait la sécurité intérieure de la Grande-Bretagne. Les Anglais estiment que les autorités de Roseau ne sont pas suffisamment strictes sur le profil des bénéficiaires de son programme CBI, qui, une fois, le passeport dominiquais en poche, peuvent entrer sans difficultés sur le territoire britannique.
Pour contrer ce programme, le gouvernement britannique a mis en place, le 19 juillet 2023, un nouveau régime d'immigration avec la Dominique mais pas seulement : "Nous imposons aujourd'hui une obligation de visa à tous les visiteurs de la Dominique, du Honduras, de la Namibie, du Timor-Leste et du Vanuatu" a déclaré Suella Braverman. L'instruction du dossier peut durer jusqu'à trois semaines .La législation s’est également durcie pour les voyageurs en transit par le Royaume-Uni dans le cadre d’un voyage : "Les ressortissants de ces pays seront également tenus d'obtenir un visa de transit direct côté piste s'ils ont l'intention de transiter par le Royaume-Uni après avoir réservé un voyage vers un autre pays après avoir réservé un voyage vers un autre pays."
Suella Braverman, assure que cette nouvelle politique migratoire "n'est pas un signe de mauvaises relations entre le Royaume-Uni et les pays concernés".