Ecoles vandalisées, parents exaspérés

Jet d'huile de vidange : les écoles sont régulièrement prises pour cible dans l'archipel (illustration).
Depuis le début du mois de janvier, une vingtaine d'établissements scolaires de l'archipel guadeloupéen a été vandalisée. Bien souvent, ces actes ont entraîné la fermeture des écoles, collèges et lycées concernés. D'où l'intervention des parents d'élèves, qui condamnent fermement ces dégradations.

Les parents d'élèves montent au créneau, après la multiplication d'actes de vandalisme visant des établissements scolaires, en Guadeloupe, depuis le début de l'année.

"Trop, c'est trop !", pour la FAPEG

La FAPEG (Fédération des associations de parents d'élèves de la Guadeloupe) a lancé un cri d’alarme, dans un communiqué daté du 31 janvier 2022.
Son conseil d'administration dénonce les "dégradations et exactions (inscriptions antisémites, huile de vidange versée dans les locaux, menaces visant le personnel, insultes...)" qui ont touché des établissements scolaires de l’archipel, ces dernières semaines.
Pour la fédération, seule est importante la sauvegarde de "l'avenir de nos enfants".

L'école doit demeurer un sanctuaire que nous devons protéger et respecter, pour nos enfants.

Rien ne peut justifier ces attaques ignobles, contre les établissements scolaires, car ces actes de vandalisme ne font que compromettre l'apprentissage de nos enfants déjà fortement pénalisés, depuis plus de deux ans.

Conseil d'administration de la FAPEG - communiqué du 31 janvier 2022


A Pointe-à-Pitre, les parents en ont "Assez !!!

Pas question de rester les bras croisés, face à de tels actes malveillants, pour les parents d'élèves de l'école "Raphaël Jolivière" de Pointe-à-Pitre. 
Hier matin (lundi 31 janvier 2022), ils se sont rassemblés devant l'établissement, pour dire leur exaspération.

Les dégradations commises "mettent en péril l’avenir de la Guadeloupe" ; or, "aller à l’école est un droit fondamental", rappellent-ils.

Avec leurs enfants, ils ont préparé et affiché leurs messages :


Ecoles vandalisées : un phénomène devenu récurrent, en Guadeloupe

Pour rappel, cela fait plusieurs jours que des écoles et collèges de l'archipel sont vandalisés. Des actes qui n'ont à ce jour donné lieu à aucune arrestation.

Bien souvent de l'huile de vidange (substance très toxique et qui impacte l'environnement) est déversée, au niveau des accès aux établissements concernés. Les délinquants causent aussi parfois d'autres dégâts et nuisances.

Ce fut notamment le cas les 11 et 12 janvier derniers, aux collèges "Florette Morand" de Morne-à-l’Eau et "Bois Rada" de Sainte-Rose, puis le 17 janvier dans trois écoles des Abymes ("Pierre Fermely", "Marcel Lacomat" et "David Fanhan-Deveaux"), idem le 21 janvier où l’école élémentaire de Pierrette au Lamentin et le collège "Félix Éboué" de Petit-Bourg ont été pris pour cible. Enfin, dernier épisode en date, le 27 janvier : cette fois, le cadenassage et des dégradations ont été constatés dans de nombreuses écoles, collèges ou lycées notamment des Abymes, du Gosier et de Pointe-à-Pitre, 14 au total ce jour-là.

A chaque fois, l'accueil des usagers n'a pu être assuré, ou a été retardé, le temps de nettoyer et d'écarter tout danger, pour les élèves.
A chaque fois, les faits ont été "fermement condamnés" par la rectrice Christine Gangloff-Ziegler et le préfet Alexandre Rochatte.

Ces actes de vandalisme pénalisent une nouvelle fois lourdement les élèves dans leur formation alors que beaucoup ont déjà mené des actions, avec leurs équipes éducatives, pour appeler les adultes à plus de responsabilité à leur égard et sur le plan environnemental (...).

Ces actes scandaleux réduisent les efforts des équipes éducatives qui œuvrent à transmettre les valeurs de respect de l’autre, du vivre ensemble, de l’environnement à leurs élèves.

Christine Gangloff-Ziegler, rectrice de région académique - communiqué du 27 janvier 2022