Edouard Delta en délicatesse au sein de son conseil municipal

Rien ne va plus pour Edouard Delta, le maire d’Anse Bertrand. Il a une nouvelle fois été mis en minorité mardi, lors du vote du budget primitif 2018 et du compte administratif 2017, qui ont été tous deux rejetés par les conseillers municipaux.
C'est un nouveau revers pour Edouard Delta. Le maire d'Anse-Bertrand a été mis en minorité lors du conseil municipal qui a rejeté par 14 voix contre et seulement 9 voix pour, le compte administratif 2017 et le budget primitif 2018 de la commune. 

Le maire demande l'intervention du Préfet

Edouard Delta tire les conséquences de ce vote. Il a l'intention de saisir le Préfet. 
Toutefois, le maire de la commune prend pleinement conscience de la situation. "Certains élus de la majorité ce sont alliés à l'opposition pour ne pas voter le compte administratif et le budget. Nous allons très rapidement saisir le Préfet. Je vais l'informer de la situation. Je vais lui demander de faire en sorte de régler ce budget. En sachant que nous avons amélioré le déficit, qui était, au départ, en 2014, voté à 4,2 millions d'euros. Aujourd'hui, nous le votons à 1,7 million". 
Edouard Delta ne se voile pas la face. Ce vote l'affaibli un peu plus. "Je trouve tout à fait déplacé que certains membres de la majorité... Déjà, il y a 3 jours, ils ont boycotté le conseil municipal. J'étais obligé de convoquer un nouveau conseil municipal. C'est un choix qu'ils ont fait, mais je pense que la population n'est pas dupe, parce que la politique ne se fait pas dans un salon avec une dizaine d'élus et 4 membres de l'opposition". 

Les municipales de 2020 déjà en vue ?

De son côté, Rony Béral, l'un des leaders de l'opposition qui a voté contre s'est exprimé, à la suite du conseil municipal. Pour lui, il ne faut y voir aucune stratégie, dit-il, en vue des municipales de 2020. Il assure toutefois qu'il oeuvre en faveur des Ansois. 
"La grande majorité des élus qui sont assis autour de cette table savent que je suis quelqu'un de bonne foi. Je ne suis en train de jouer à aucun jeu. Mais je me demande plutôt : à quoi joue le maire ? Le jour où j'aurai décidé d'être candidat à une élection, comme j'ai su le faire en 2017, je saurai le dire à qui de droit. Je n'ai pas besoin de porte-parole. Pour l'instant, je n'en suis pas là. J'en suis à défendre les intérêts des Ansois dans un conseil municipal. Point final".