Education : les élus s’allient aux syndicats contre la suppression de 131 postes à la rentrée prochaine

CTAP du 08/02/2023.
Les élus de la CTAP ont décidé de rédiger une motion, à l’attention du ministre de l’Education nationale, pour dire leur opposition à la suppression de 131 postes d’enseignants, en septembre prochain. Décision prise après l’écoute des syndicats, invités à préciser leurs doléances.

La question de la suppression de 131 postes, à la rentrée prochaine, au sein de l’académie de la Guadeloupe s’est invitée dans les débats de la Conférence territoriale de l’action publique (CTAP), dont les membres étaient en réunion, ce mercredi 8 février 2023, à l’espace régional du Raizet, aux Abymes.

C’est le rôle de la CTAP d’aborder et de rendre des avis sur tous les sujets relatifs à l’exercice de compétences et à la conduite de politiques publiques.

Les syndicats de l'Education nationale ont donc été invités à préciser leurs doléances, auprès des élus.
Le tableau qu’ils dressent est alarmant.

Une augmentation très sensible du nombre d’élèves par classe. Plus de 30 élèves par classe, en lycée. Plus de 24, 28 et même des fois une trentaine d’élèves par classe en collège...

Gustave Byram, secrétaire général de l’UNSA Education

Gustave Byram, secrétaire général de l’UNSA Education ©Eddy Golabkan et Ronhy Malety - Guadeloupe La 1ère

La forte baisse démographique, qui se répercute sur les effectifs des classes, est la raison majeure de la suppression de postes d’enseignants, en Guadeloupe. Mais, pour les syndicats de l’Education, elle ne justifie pas la baisse des moyens humains décidée.

Il faut profiter de cette baisse des effectifs pour proposer du qualitatif. C’est-à-dire réduire les effectifs dans les établissements, pour permettre un meilleur encadrement quand, au même moment, on nous fait le reproche de faire réussir moins bien nos élèves, que ceux de la métropole.

Teddy Tancons, secrétaire académique FAEN-SNCL

Teddy Tancons, secrétaire académique FAEN-SNCL ©Eddy Golabkan et Ronhy Malety - Guadeloupe La 1ère

La profession compte donc sur l’appui des collectivités locales et des Parlementaires de Guadeloupe, pour peser face à Paris. Leur appel a été entendu.
Pour Ary Chalus, un tel coup de rabot est inacceptable, à l’heure où il faut étoffer l’offre d’emploi, sur le territoire. Les personnalités politiques présentes se sont donc engagées à rédiger une motion, destinée au Ministre de l'éducation nationale, afin d’éviter ces suppressions de postes.

On ne peut pas se permettre de recruter des contractuels, chaque année, beaucoup de contractuels. Et, quand ces jeunes passent des concours, on les fait partir au niveau national...

Ary Chalus, président de la CTAP, président de la Région Guadeloupe

Ary Chalus, président de la CTAP, président de la Région Guadeloupe ©Eddy Golabkan et Ronhy Malety - Guadeloupe La 1ère

La Guadeloupe contribue à hauteur de 20% à l’effort demandé à l’Education, au niveau national. En effet, sur les 496 suppressions de postes prévues en France, 131 concernent l’archipel, soit 25 dans le premier degré et 106 dans le second. "Inadmissible !", s’exclame Teddy Tancons.

Outre cette question, la CTAP a aussi poursuivi ses travaux, quant à la préfiguration de l'Autorité organisatrice Unique de la Mobilité (AOUM) en charge de l’organisation des services de transport et de développement des mobilités, à l’échelle du territoire de la Guadeloupe. Une autorité unique sera en charge de ce service.