Alors qu'il présidait la messe dans la Salle Royale du Palais apostolique, le Pape François a conclu le sommet par un discours. Le pape François a alors comparé les abus sexuels perpétrés sur des mineurs au « sacrifice » d’enfants des « rites païens ». « Dans les abus, nous voyons la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants », a-t-il ajouté.
Ainsi, dés le mois de décembre dernier, les participants avaient reçu un questionnaire pour évaluer leur prise de conscience sur cette question et il leur avait alors été demandé de rencontrer des victimes. Car après des décennies de déni et de silence, c’est bien d’une prise de conscience collective du drame des abus sexuels et de la responsabilité de chaque évêque dont il s’agit.
« le cri des petits qui demandent justice »
Dès l'ouverture, jeudi 21 février, dans une courte introduction, le pape François a souligné les enjeux du sommet qu’il a convoqué au Vatican sur les abus sexuels, invitant les évêques du monde entier à écouter « le cri des petits qui demandent justice ». Le Vatican a d'ailleurs rendu publics les textes des témoignages de victimes diffusés aux participants du sommet sur les abus sexuels. Ces textes ont été diffusés par enregistrement sonore, afin de respecter la demande des victimes de rester anonymes. Certains cependant ont pu s'exprimer ouvertement devant les participants.Le système prévoirait également un remplaçant – peut-être le métropolitain voisin ou l’évêque diocésain ayant le plus d’ancienneté – dans les cas où l'accusé serait l'archevêque métropolitain. Il serait organisé de manière «synodale» en incluant les laïcs «dans un discernement et une réforme qui pénètrent dans toute l'Église» et en formulant des lois et des procédures qui découlent de la réalité de l'Église en tant qu'institution spirituelle.
Cardinal Blase J. Cupich, de ChicagoNous devons agir pour mettre en place des lois et des structures solides en ce qui concerne la responsabilité des évêques, précisément pour donner une nouvelle âme à la réalité institutionnelle de la discipline de l'Église en matière d'abus sexuel», a déclaré le cardinal au sommet.
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Au terme de ces quatre jours de conférence et après l'annonce des conclusions du Pape François, le président de la Conférence des évêques de France Mgr Georges Pontier a déclaré :
Du 2 au 5 avril prochain, les évêques de France se réuniront pour leur Assemblée plénière de printemps à Lourdes. Ce sera l’occasion pour moi de transmettre à mes frères évêques les points majeurs abordés ici à Rome. D’une part, les mesures déjà engagées par les évêques de France doivent être confortées par ce qui s’est vécu durant cette rencontre. D’autre part, il a été annoncé que, de cette rencontre, seront tirées « des conséquences opérationnelles et des engagements afin que les impulsions, les propositions et les mesures envisagées puissent être effectivement mises en pratique et que chaque dicastère ou institution sache ce qui lui incombe »