En attendant un accord définitif dans la filière, l'usine de Gardel produit du sucre

Le Directeur général délégué de Gardel avec ses ouvriers
Les négociations ont achoppé ce mardi, butant cette fois encore sur la principale revendication des planteurs du Collectif, le prix fixe de la tonne de canne. Pour autant, depuis dimanche, des chargements de cannes viennent se déverser dans la cour de l'usine, prêts à être broyées. Sans avoir atteint sa vitesse de croisière, l'usine tourne continuellement et la production de sucre est effective

C'est peut-être une image que l'on craignait de ne pas voir cette année, du fait des négociations au sein de la filière toujours en panne actuellement. Mais pour beaucoup de planteurs, pas question de louper cette récolte. Pour certains, c'est parce qu'ils sont en désaccord avec le Collectif. Pour d'autres, les frais que cela pourrait leur coûter seraient insurmontables. Alors quelle que soit la raison, ils ont bien l'intention de récolter les cannes de ce millésime 2024.

Pourtant, les circonstances sont toujours aussi mauvaises. Une récolte tardive et de plus, perturbée par d'abondantes pluies ces derniers jours, des facteurs qui annoncent déjà de mauvaises conditions de récolte et, en bout de chaîne, une teneur en sucre médiocre. Mais malgré tout, ils préfèrent récolter.

©Guadeloupe

Le Directeur général délégué de Gardel avec ses ouvriers

À l'usine de Gardel, Nicolas Philippot à retrouver le sourire. L'usine tourne et produit du sucre. Les ouvriers sont au poste et tout est réuni pour que les choses aillent pour le mieux. Bien sûr, il y a ce problème conjoncturel de teneur de sucre, mais ici, on veut y croire.

©Guadeloupe

À Gardel, une image vaut plus que tous les mots et fait même oublier les maux, et chacun veut y voir un présage : le sucre coule à flots.

Production de sucre à Gardel ©R. Rilcy