Une semaine plutôt fructueuse pour la Gendarmerie de Guadeloupe dans la lutte contre les trafics de stupéfiants.
C'est d'abord durant la nuit du 16 au 17 février 2024, alors qu'ils avaient organisé une opération de surveillance sur la plage de l'Etang à Vieux Habitants, que les gendarmes ont intercepté un homme qui était venu récupérer des ballots contenant 300 kg de cocaïne et qui avaient été déchargés sur cette plage. Cette première intervention a été suivie d'une seconde dès le lendemain puisqu'un homme soupçonné lui aussi d'être partie prenante dans ce trafic, a été interpellé.
Deux jours plus tard, une opération similaire sur une plage de Capesterre Belle Eau a permis aux gendarmes d'intercepter 172 kilos d’herbe de cannabis et d'intercepter deux autres individus.
La juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Fort-de-France s’est saisie de l’enquête.
Les quatre personnes, trois Dominiquais et un Guadeloupéen, ont été présentées au tribunal de Fort-de-France et placées en détention pour trois d’entre elles, la dernière faisant l’objet d’une mesure de contrôle judiciaire.
La drogue, des véhicules et un peu d’argent liquide ont été saisis. Les investigations se poursuivent sous le contrôle d’un juge d’instruction saisi des chefs d’infractions à la législation sur les stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs.
La Guadeloupe base d'une filière d’importation
Voilà pour les faits qui interpellent, alors certes pour les quantités saisies mais surtout par leur répétition.
Rappelez-vous, il y a un mois à peine. Les policiers du commissariat de Pointe-à-Pitre avaient réalisé 2 saisies quasi identiques : 266 kg de cocaïne puis 186 kg d’herbe de cannabis et 10 kg de cocaïne, cette fois sur des plages du Gosier
Alors s’agit-il de la même filière d’importation ?
S’agit-il de la même équipe logistique chargée de réceptionner puis de faire transiter la drogue par voie maritime ou aérienne en direction du marché européen.
Difficile à dire à ce stade de l’enquête mais en revanche, une chose est sûre, la Guadeloupe est aujourd’hui clairement devenue une plaque tournante de trafic de stupéfiants