Encore trop de femmes victimes de violences dans notre département

En Guadeloupe, depuis le 1er janvier, dans le cadre intrafamilial (membres d'une même famille), 900 femmes ont été victimes de violence physiques, 300 ont été menacées. 24 femmes majeures et 32 mineures ont été violées. Il y a eu 4 tentatives d’homicides sur des femmes. 
Même s'ils sont en baisse, par rapport à l'an dernier, les chiffres des violences faites aux femmes font froid dans le dos. Les derniers chiffres pour l'année 2017-2018 en Guadeloupe et îles du Nord ont été dévoilés par la Préfecture. 
 

Davantage de femmes victimes de violences physiques

Selon les services de police et de gendarmerie de Guadeloupe, du 1er janvier au 31 octobre 2018, davantage de femmes ont été victimes de violences physiques. Elles sont 1 326 sur les 10 premiers mois de l'année, contre 1 164 en 2017 sur la même période.
543 femmes ont fait l’objet de menaces ou chantages contre 528 en 2017.
6 femmes ont été séquestrées en 2018 contre 16 en 2017.
 

Le nombre de viols en augmentation

Autres données terrifiantes, le nombre de viols est également en augmentation. 51 femmes majeures ont été victimes de viols contre 48 en 2017. 64 viols ont été perpétrés sur des mineures contre 73 en 2017 sur la même période.
Les cas de harcèlement sont aussi en hausse... 63 cas de harcèlements sexuels et autres agressions sexuelles ont été enregistrés contre des femmes majeures contre 35 en 2017.
Les autorités dénombrent 76 cas de harcèlements sexuels et autres agressions sexuelles contre des mineures, contre 77 en 2017.

Le nombre de tentatives d'homicides est constant. Il y en a eu 8 sur la période citée (du 1er janvier au 31 octobre) et 8 en 2017. Aucun homicide de femme n’est à déplorer cette année contre 5 en 2017.
 

Une journée essentielle dans la lutte contre les violences faites aux femmes

La journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a été instituée le 17 décembre 1999 par l’assemblée générale de l’organisation des Nations Unies qui a retenu la date du 25 novembre, rappelant notamment que la violence à l’égard des femmes découle des inégalités dans les rapports sociaux entre les sexes.
Dans sa feuille de route pour l’égalité entre les femmes et les hommes, la Commission européenne a décrit six domaines prioritaires, parmi lesquels figure notamment "l’éradication de toute forme de violence fondée sur le genre".
Parmi ces différentes formes de violence se trouvent le viol et autres agressions sexuelles, le mariage forcé, les mutilations sexuelles, les violences sexistes et sexuelles au travail (loi sur le harcèlement sexuel adoptée par le Parlement en juillet 2012), la prostitution, et le harcèlement sexiste dans les lieux publics.