Les enfants CODA, le lien puissant entre leurs parents et la société

Ils entendent mais sont nés de parents sourds ou malentendants... On les appelle les enfants CODA. Souvent interprètes, ils grandissent partagés entre 2 cultures. Ophély Mézino, miss Guadeloupe 2018 est une enfant CODA. Quel est leur quotidien, comment grandissent-ils dans notre société ?
En 2014, le film "La famille Bélier", mettait en lumière le quotidien des enfants CODA, comme Paula, le personnage principal. Née de parents malentendants, l'adolescente est, au quotidien, leur interprète.
Plus récemment, chez nous, Ophély Mézino, élue Miss Guadeloupe, au mois d'août dernier, faisait à nouveau parler des enfants entendants de parents sourds, plus communément appelés CODA, Child of death adult.
 

Miss Guadeloupe porte-parole d'une cause

Les enfants CODA, nés de parents sourds, appartiennent à la culture sourde, de par la fréquence de leur pratique d'une langue des signes et de leur participation à la vie sociale de la communauté sourde.
La plupart sont bilingues, apprenant à la fois une langue parlée et son équivalent en langue des signes, et biculturels, car partageant à la fois, la culture des sourds et des entendants.
Dès sa vidéo de candidature, en langue des signes française, Ophély Mézino avait clairement affiché sa volonté de défendre la cause de la communauté sourde.Une volonté, à nouveau exprimée, lors de son passage dans le journal télévisé de Guadeloupe La 1ère, le 5 août 2018.
A (re) voir un extrait de son interview réalisée par Christelle Théophile : 
 

Les enfants CODA, des interprètes essentiels

Ce dimanche 23 septembre sera la Journée mondiale des sourds et malentendants. C'est une journée consacrée à la sensibilisation sur la surdité et la présentation de la culture sourde dont la langue des signes. Chez nous, comme dans le monde, la culture sourde est méconnue.
Cette édition 2018 est l'occasion de nous intéresser aux CODA. Quel est leur quotidien ? Comment grandissent-ils dans la société et dans l'univers des sourds ?  

A (re) voir le reportage de Christelle Théophile et Christian Danquin :
©guadeloupe

"Il n'y a rien pour nous..."

Le quotidien de ces enfants, mais également des sourds et malentendants de notre département n'est pas évident. Se faire comprendre au quotidien est compliqué. Il existe peu de traducteurs chez nous.
Pour Elodie Le Fur Gargar, formatrice de langue des signes françaises, coordinatrice de l'association "Bébian, un autre monde", l'accessibilité, le regards des autres, sont des problèmes récurrents. 
Les sourds et malentendants doivent désormais être partie intégrante de notre société. 
©guadeloupe