Eric Koury et Patrick Vial-Collet se lancent à l'assaut de Corsair

On savait que le sort de la Compagnie Corsair préoccupait les investisseurs locaux mais le montage de sa reprise restait encore flou. On en sait plus maintenant puisque les noms de la plupart de ces investisseurs sont désormais connus
 
En Septembre dernier ce qui n'était encore qu'un bruit de couloir se diffusait déjà. Un bruit qui s'est très vite fait assourdissant, probablement pour que les fuites puissent inciter certains à caractériser leur position. (voir : La compagnie aérienne Corsair pourrait être rachetée par des Antillais.)
Mais désormais, on commence à y voir plus clair.
Ce jeudi, le plan de sauvetage de la compagnie Corsair a été présenté aux délégués du personnel de Corsair. Un consortium organisé autour de plusieurs investisseurs des DOM  à la tête desquels, comme on le subodorait, on retrouve Eric Koury, l’actuel PDG d’Air Antilles s'apprête à reprendre la compagnie d'aviation.
Plus surprenante, la présence à ses côtés du Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Îles de Guadeloupe, Patrick Vial-Collet, le patron des "Hôtels et des Îles".
 

Un ancrage en Outremer

Les deux hommes se connaissent bien et sont très proches. Leurs activités respectives dans l’aérien régional et dans l’hôtellerie seront forcément complémentaires avec la direction d’une compagnie d’aviation transatlantique. Ils souhaitent d’ailleurs concentrer les activités de Corsair sur l’Outremer pour éviter toute situation monopolistiques sur ces lignes.
Ils n’iront cependant pas seuls dans cette opération de reprise qui devrait leur coûter plusieurs dizaines de millions d’Euros, selon leurs propres déclarations.

L'Etat, un acteur très actif de la reprise

Outre la garantie d’une participation de l’Etat sous forme de prêts qui pourraient s’élever à 100 millions d’Euros, des partenaires publics et d’autres investisseurs de l’Outremer devraient appuyer financièrement ce rachat.
Enfin, l’actuel actionnaire minoritaire de Corsair, l’allemand TUI, devrait maintenir sa participation dans le capital de la nouvelle société.
Des engagements ici et là qui devraient poursuivre leur finalisation avec la garantie de l'Etat, en vue d’une reprise effective de la compagnie avant la fin de l’année.