Depuis 2005, plusieurs associations de Martinique et de Guadeloupe exigent des réparations à l’Etat Français quant au préjudice lié à l’esclavage et la traite négrière. Une joute judiciaire qui dure et qui, a connu de nombreux rebondissements.
Depuis bientôt deux décennies, des associations et des particuliers de Guadeloupe et de Martinique ont entamé un combat judiciaire en réparation contre l’Etat Français. Après la promulgation de la loi Taubira, il y a vingt ans, reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité et rendant donc ce crime imprescriptible, le mouvement pour les réparations et le conseil mondial de la diaspora panafricaine ont intenté une action contre l’Etat Français.
A plusieurs reprises, les demandes de réparations ont été rejetées. Mais de concert, la Guadeloupe et la Martinique poursuivent leurs actions par le biais de leurs avocats. En janvier dernier, les demandes ont été une fois de plus rejetées. Mais un nouveau recours sera déposé à la cour de cassation voire à la cour européenne des droits de l’homme si besoin. En Martinique, la prochaine audience aura lieu devant la cour d’appel de Fort-de-France.
Des demandes de réparations rejetées à plusieurs reprises
Et cette fois, les associations des deux îles seront ensemble pour défendre cette demande de réparation. Si la responsabilité de l’Etat a été reconnue dans le crime qu’à été l’esclavage, la lutte pour des réparations semble plus compliquées mais c’est sans compter la détermination des populations et des associations concernées. La prochaine audience à Fort-de-France devrait être emblématique. Une étape de plus vers des réparations possibles.
Maître Roland Ezelin, est l’un des avocats qui porte ce dossier pour les réparations en Guadeloupe. Selon lui, la démarche judiciaire contre l’Etat Français, sera longue et âpre mais il existe des voies pour que les dossiers aboutissent. Il répond au micro de Christelle Martial.
Maître Roland Ezelin, avocat