L'Etat dévoile son plan d'attaque contre les sargasses

L’Etat peaufine son plan sargasses. Un préfet ou sous-préfet sera bientôt nommé. Il aura la charge de coordonner les plans d’urgence locaux. Un fonds d’intervention d’urgence aidera à l’acquisition de matériel de ramassage des sargasses.
Le gouvernement travaille à l’élaboration d’un plan sargasses. Il devrait être dévoilé dans les prochains jours, certainement ce week-end. La 1ère vous offre en exclusivité les contours de ces dispositifs.

PULSAR : Plan d'Urgence local sargasses

A l’image de la reconstruction de Saint-Martin, un préfet ou un sous préfet sera nommé pour la coordination avec les collectivités en charge des PULSAR, les plans locaux sargasses
Ces plans permettront de mieux appréhender les dispositifs de prévision et d'information, les moyens engagés et les actions à mener dans les zones affectées, parfois difficilement accessibles. 
Ces plans seront adossés à un fonds d'intervention d'urgence dont le montant est encore en cours d'arbitrage. Il devrait permettre d'aider notamment financièrement à l'acquisition de matériel de ramassage des algues, au financement de prestation de ramassage, ainsi qu'à la formation des personnels à mobiliser. 

Le RSMA à pied d'oeuvre

Le gouvernement prévoit aussi l'envoi d'équipements de protection pour le ramassage. Le RSMA sera en charge d'une partie du nettoyage du littoral. Les jeunes du Service militaire adapté vont d'ailleurs se déployer sur la commune de Petit-Bourg, très prochainement. Des pics d'hydrogène sulfuré ont été observés sur la ville.
Les personnes condamnées à des travaux d’intérêt général seront également réquisitionnées. Le Moule et Marie-Galante feront également appel à ce dispositif, pour aider à ramasser les algues brunes. 

Des projets innovants mis en avant

Par ailleurs, l'ADEME, devrait lancer un appel à projets d'un million d'euros pour soutenir l'innovation dans les moyens de collecte et de valorisation des sargasses. 
Le gouvernement souhaite qu’il y ait des projets nouveaux et inventifs pour ramasser ces algues brunes. Et il semble qu’il y en ait déjà un en prévision. 

Sylvie Gustave Dit Duflo, la présidente de la commission environnement de la Région Guadeloupe


Et puis enfin, parce que les sargasses sont un défi pour toute la Caraïbe, la France organisera une conférence régionale sur la connaissance scientifique et l'échange de bonnes pratiques de lutte contre les sargasses avec les pays voisins. Cette réunion aura vraisemblablement lieu en octobre prochain. 
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Et l'indemnisation des dommages ?

Des mesures, qui, si elles sont annoncées en l'état, font suite à l'échange entre Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et le président de Région, Ary Chalus, mais surtout entre les élus des territoires touchés par les sargasses et la ministre de l'Outremer, Annick Girardin. Le dossier sera d'ailleurs géré par cette dernière, mais en collaboration avec plusieurs autres ministères comme l'Ecologie et la Santé.

Pour l'heure, aucune information ne filtre sur les indemnisations sur les dommages causés aux équipements.
La nouvelle de l'implication de l'Etat satisfait Hélène Vainqueur-Christophe, la députée Nouvelle Gauche. Toutefois, elle insiste, pour l’indemnisation des populations, il faut un placement en catastrophe naturelle.

Hélène Vainqueur Christophe, Député de la Guadeloupe

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Notons qu'à Saint-Martin, le programme satellitaire révèle que les îles du Nord font face à la menace d'un échouage massif, prévu pour les jours à venir.
"Nous avons été plus ou moins épargnés pour le moment par rapport à la Martinique ou la Guadeloupe", a indiqué Daniel Gibbs, le président de la Collectivité de Saint-Martin, "mais les algues arrivent par vagues, comme en 2015, ce sera peut être pire. Alors il faut mettre en place un dispositif pour préserver la santé et la beauté de l'île".