Il y a bel et bien des personnes qui utilisent l’éthéphon sur les bananes plantains en Guadeloupe. Voilà ce que révèlent les premiers résultats de l’enquête diligentée par les services de l’Etat dans l’archipel.
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Pour rappel, cette large investigation débutée en Guadeloupe, fait suite à l’ouverture judiciaire d’une enquête en Martinique, durant l’été, après la découverte d’un usage frauduleux de cette molécule sur un lot de 25 bananes plantains.
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Résultats de l'enquête en Guadeloupe
Les premiers résultats de l’enquête dans l’archipel guadeloupéen, révèlent que seuls 10% des échantillons analysés démontrent un emploi de ce produit phytosanitaire sur les bananes plantains en Guadeloupe. En revanche, la dose relevée reste inférieure à l’ARfD (Acute Reference Dose), soit la dose de référence aiguë qui définit la quantité maximum de substance qui peut être ingérée par le consommateur pendant une courte période, sans risque d’effet dangereux pour sa santé. Jusqu’à cette concentration, il n’y a pas de risque en cas de consommation en une fois ou sur une période courte.
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L’éthéphon est un régulateur de croissance végétale utilisé pour promouvoir la maturation de certains fruits comme les tomates, les betteraves ou encore le café. Aux Antilles, il est autorisé exclusivement en culture d’ananas pour accélérer la floraison, son usage pour le mûrissement des bananes étant interdit.
En cas de détention de ce produit en vue d’un usage illicite, un procès-verbal pour pratique commerciale trompeuse serait dressé. Le contrevenant pourrait alors être puni d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros.
En Guadeloupe, les autorités vont étendre la surveillance du marché. Parallèlement à cela, l’enquête se poursuit afin d’identifier les circuits commerciaux ayant permis l’usage illicite de ce produit et les responsables de cette pratique.