L'Europe autorise la baisse des LMR (Limite Maximales de Résidus) à la chlordécone

L’EFSA, l’autorité de la sécurité Alimentaire de l’Union Européenne, vient de donner son feu vert à l’ANSES pour la baisse des LMR autorisés à la Chlordécone sur les produits d’origine animale. Etape obligatoire, puisque les nouveaux taux sont désormais inférieurs à ceux appliqués par l’UE.
 
L’autorité de la sécurité Alimentaire de l’UE, l’EFSA, vient de livrer les résultats de son évaluation de l’exposition des consommateurs à l’aune des nouveaux taux de LMR.
 

Des taux révisés en attendant le plan chlordécone IV

Ces taux ont été révisés par le gouvernement français, sous la pression populaire, et contre un avis de l’ANSES datant de 2018 qui estimait le maintien des anciens taux suffisamment "protecteur" pour les populations exposées.
Les arrêtés du 19 janvier puis du 23 mai 2019 rétablissaient donc le taux à 20 microgrammes par kilo de matière grasse pour les produits carnés. Cette modification a été notifiée à l’Union européenne le 12 juillet 2019. Et en en octobre dernier, cette dernière a saisi l’EFSA pour cette évaluation. Une évaluation établie grâce à un modèle de calcul maison très largement alimenté par les données livrées par l’ANSES.
Contre nature, mais logiquement, l’EFSA a rendu un avis favorable qui met donc les nouveaux taux de LMR en conformité avec la législation européenne. L’autorité de la sécurité alimentaire de l’UE précise par ailleurs que son étude ne prend pas en compte la contribution d’autres produits contaminés par la Chlordécone comme le lait, les œufs, les produits végétaux ou encore les poissons et que son évaluation n’est donc qu’"indicative" et pas réaliste puisque les niveaux des résidus de l’ensemble des produits alimentaires, qui peuvent contribuer à l’exposition, ne sont actuellement pas disponibles.

Le plan Chlordécone IV aura à combler ce vide.   

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