Fermetures d'écoles et interdictions de baignade, les sargasses continuent de perturber la vie des communes en Guadeloupe

Depuis 2011, la Guadeloupe subit l'échouage à forts volumes des sargasses, ces algues qui, en fermentant, dégagent des gaz comme l'hydrogène sulfuré.
Les jours passent et les établissements continuent à fermer pour faire face aux algues sargasses. L’école primaire Marcel Borifax et de la crèche municipale de Sainte Anne sont fermées. La ville du Gosier pour sa part édicte des consignes de sécurité pour la plage des Salines
Le maire de Sainte-Anne demande aux parents des élèves de l’école maternelle Marcel Borifax, située à Mare-Gaillard, de garder leurs enfants, jusqu’à nouvel ordre. Idem pour ceux de la crèche municipale. Christian Baptiste met en avant le principe de précaution, face au récent échouage massif de sargasses sur les côtes de la commune, et malgré les ramassages mécaniques réguliers. La gène occasionnée par la décomposition de ces algues engendre un risque sanitaire pour ces jeunes enfants, particulièrement vulnérables.
Toujours à Sainte-Anne, le collège Eugène Yssap est fermé, le personnel exerçant son droit de retrait face aux nuisances provoquées par ces sargasses.

Entre ouverture et fermeture à Petit Bourg


A Petit-Bourg, le collège Félix Eboué et le lycée des Droits de l’Homme ont rouvert hier matin, après avoir été fermés pendant quatre jours, la semaine dernière, sur décision du maire. Guy Losbar s’appuie sur les mesures de gaz d’hydrogène sulfuré, effectuées en fin de semaine à l’intérieur des salles de classe, et qui indiquent un taux de zéro. Mais les parents des collégiens ont du mal à comprendre cette décision, car les écoles, situées à une cinquantaine de mètres, restent, elles, fermées (à cause des taux de 5, voir 6 ppm toujours relevés sur le littoral, précise le maire). Du côté du personnel du collège, 30 des 70 enseignants entendent exercer leur droit de retrait.

Baignade interdite aux Salines à Gosier


La baignade et les activités nautiques sont interdites sur la plage des Salines, le site le plus touché de la commune. Une interdiction décidée par la municipalité, et qui vaut jusqu’à la fin des échouages massifs. Les habitants doivent aussi s’abstenir de toute action isolée de ramassage, qui les expose à un risque sanitaire avéré. La ville, en collaboration avec la communauté d’agglomération La Riviera du Levant, procède à des ramassages ponctuels sur les différentes plages impactées, mais l’ampleur du phénomène témoigne de l’insuffisance des moyens mis en œuvre, malgré un budget en hausse constante, indique la mairie.

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Le dossier des sargasses qui occupe une large place dans le programme du préfet Philippe Gustin. Le représentant de l'Etat s'est rendu à Terre de Bas dans la matinée. Il a pu mesurer l'importance du phénomène sur place et entendre le maire Emmanuel Duval qui esaie de faire front face aux ces échouages
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