En procédure de redressement depuis 2014, la ville de Basse-Terre n'est pas encore sortie de l'ornière. Les magistrats de la chambre régionale des comptes estiment que les efforts fournis aux exercices comptables précédents ne peuvent pas faire espérer un retour à l'équilibre en décembre 2021.
Selon le dernier rapport de la chambre régionale des comptes, le compte administratif de la ville de Basse-Terre affiche un excédent de 2 250 447.12 euros qui n'arrive pas à cacher un déficit aggravé de la section de fonctionnement qui s'établit à 3 672 876.53 euros. Le budget principal de la commune, voté en juillet 2020, n'est donc pas en équilibre réel et rend improbable le retour au vert prévu, à l'origine, pour la fin de l'année 2021.
Contracter les charges de fonctionnement
Après examen des budgets de la cummune, les magistrats actualisent la trajectoire de redressement et prévoient un retour à l'équilibre en 2023. Cela passe par des recommandations classiques qui ciblent en grande partie les charges de fonctionnement. C'est-à-dire un plafonnement des charges à caractère général à 3.3 millions d'euros et une diminution des charges de personnel notamment grâce au non-remplacement des départs.
En dehors de ces ajustements internes, la chambre préconise une augmentation des impôts locaux capable de dégager un produit fiscal supplémentaire de 1 million d'euros chaque année.
Au registre des bonnes nouvelles, la commune a réussi à se dégager une mince capacité d'autofinancement de 1.3 millions d'euros qui lui a permis, tout de même, de clore sa dette d'un montant de plus de 600 000 euros. En dehors de cela, la municipalité dispose de deux années pour réduire de manière significative les charges de personnel et augmenter ses recettes fiscales. En clair, l'heure est encore au serrage de ceinture pour le chef-lieu.