Fortes chaleurs : les climatiseurs tournent à plein régime, au détriment de l’environnement

La Guadeloupe est en surchauffe. La chaleur se conjugue à une récurrente panne des vents Alizés.
Même inactives, les personnes suent, accablées par la chaleur ambiante qui sévit depuis plusieurs semaines. Les tentatives pour se rafraîchir, à l’occasion d’un bain de mer, sont infructueuses ; la température des océans atteint des niveaux records, actuellement. Les habitués de la rivière s’étonnent aussi : ils ont connu ces eaux douces bien plus fraîches auparavant. Après la douche, c’est idem : la chaleur nous assaille !

Dans ce contexte, la population cherche, par tous les moyens, à défier les éléments.
Parmi les équipements recherchés, en ce moment : le climatiseur.

Si c’est pour dormir à 35° à l’intérieur pendant des mois et des mois, non. Je ne peux pas rester sans la clim.

Résident de Guadeloupe

On est en sueur tout le temps. On a envie de prendre la douche tout le temps. Donc, non, c’est juste clairement impossible, pour moi, ces temps-ci, d’être sans clim.

Résidente de Guadeloupe

Je travaille à l’extérieur de 6h30 à 18h00. Le soir, il faut que je dorme dans un endroit frais ; chambre climatisée. Pas de ventilateur, parce que ça donne des douleurs.

Résident de Guadeloupe

L’effet du climatiseur est immédiat pour faire descendre le mercure.
Les enseignes qui les proposent se frottent les mains, même si elles n’ont pas toujours suffisamment de stock disponible.

Comme on travaille avec les usines directement en Asie, on ne peut pas avoir beaucoup de réactivité, puisqu’on passe nos commandes environ 6 à 7 mois à l’avance. On n’a pas du tout anticipé cette forte chaleur et ça a causé quelques ruptures sur les puissances les plus demandées.

Franck Ballet, responsable d’enseigne de vente de climatiseurs

Mais l’impact négatif de la climatisation sur l’environnement est aussi indéniable.

Les climatiseurs sont des appareils qui prennent de la chaleur à l’intérieur d’une pièce, pour la renvoyer à l’extérieur. Ils fonctionnent en utilisant des gaz, qu’on appelle des gaz réfrigérants, mais qui ont la mauvaise manie d’être des gaz à effet de serre, comme le CO2, comme le méthane, mais beaucoup plus puissant !

Jean-Marie Flower, écologue

Seulement voilà, il faut à tout prix éviter les possibles décès, du fait de la chaleur.
D’autres solutions existent, à mettre en œuvre dès à présent pour l’avenir, comme végétaliser davantage les abords des habitations et des villes, ou encore construire dans le souci de faciliter l’aération naturelle.

REPORTAGE/
Reporteur : Marie-Lyne Plaisir
Reporteur d’images : Rémi Defrance
Monteur : Karla Nérin
Mixeur : Gilbert Barnabot