Francis Joyon, qui fêtera ses 66 ans le 28 mai prochain, vainqueur de la dernière édition de la Route du Rhum, en 2018, s'alignera pour la huitième fois sur la ligne de départ de la légendaire course transatlantique en solitaire, entre Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et Pointe-à-Pitre. Ce sera le 6 novembre.
Cette nouvelle participation n'a pas été décidée sur un coup de tête. Le skipper l'envisageait depuis l'année dernière.
La Route du Rhum est incontournable. C'est à la fois une épreuve magique et incontournable.
Francis Joyon (interviewé par l'AFP)
En 2018, Francis Joyon s'était imposé, pour la première fois de sa carrière, à 62 ans, après un duel d'anthologie avec François Gabart. A l'arrivée, 7 minutes séparaient les deux compétiteurs.
Elle est mémorable, cette victoire. J'ai eu François au téléphone, hier. On s'est dit qu'on allait essayer de refaire la même chose, peut-être pas dans le même ordre pour lui ! Mais on aimerait bien encore se tirer la bourre et y mettre autant de passion et d'intensité.
Francis Joyon (interviewé par l'AFP)
Pour Francis Joyon, on ne change pas une équipe qui gagne... ni un bateau qui a déjà fait ses preuves. C'est ainsi qu'il naviguera sur un multicoque Ultim (32 mètres de long maximum), construit il y a 16 ans et qui lui a permis de remporter la mythique transatlantique, mais aussi d'établir plusieurs records, dont celui du tour du monde en équipage, en 40 jours et 23 heures.
Ce voilier est actuellement en chantier et devrait être remis à l'eau mi-avril, avec un nouveau jeu de voiles et de nouveaux câbles.
Même après ses multiples voyages et exploits, le marin garde une préférence pour la Route du Rhum :
Ce que j'apprécie dans la Route du Rhum c'est qu'il s'agit d'une transat qui part toujours un peu plus tard dans l'année. Il y a toujours une grosse différence météo, entre fin octobre et début novembre, les dépressions arrivent, les conditions sont difficiles au départ, je suis seul à gérer le bateau. Il y a un côté aventure qu'il n'y a plus dans d'autres courses.
Francis Joyon (interviewé par l'AFP)
Quant à sa santé et sa capacité à repartir en solitaire, durant plusieurs jours, Francis Joyon se dit toujours en forme :
Ma cardiologue m'a dit que j'avais un cœur de jeune homme, j'étais trop fier ! (...) Je ne fais pas du sport pour le sport, mais plus du sport plaisir. Je fais du vélo le soir, du kitefoil parce que j'ai envie de le faire. Ça reste assez ludique de faire tout ça, c'est ça la clé pour que l'envie continue.
Francis Joyon (interviewé par l'AFP)
POUR ALLER PLUS LOIN/ Ecouter le reportage que Jérôme Valle a consacré à Francis Joyon :
Reportage de Jérôme Valle (France Info) consacré à Francis Jouyon.