Dans le cadre de l'enquête ouverte pour assassinat et tentative d'assassinats, un homme qui "se serait livré à la vente de produits stupéfiants" dans le quartier des Couronneries, lieu de la fusillade survenue jeudi 31 octobre au soir, "au cours des jours précédents", était activement recherché depuis vendredi. Placé en garde à vue, des vérifications sont en cours pour vérifier son identité et confirmer qu'il s'agit bien de l'auteur des tirs qui ont fait un mort et quatre blessés, tous mineurs. Selon une source policière syndicale, il serait d'origine guadeloupéenne et serait âgé de 25 ans.
Le suspect connu pour détention d'armes
Lors d'une perquisition dans un logement qu'il aurait occupé, sept munitions du même calibre que les 11 retrouvées sur les lieux, ainsi que "des éléments partiels d'une arme démontée", ont été saisis par la police selon le procureur de la République Cyril Lacombe.
Selon des informations du Parisien, le suspect recherché était sous contrôle judiciaire pour une affaire de détention d'armes instruite à Marseille.
Des amalgames douteux avec le narcotrafic
La fusillade s'est produite jeudi soir dans le quartier des Couronneries, classé prioritaire de la politique de la ville (QPV), devant un restaurant kebab, alors qu'une soirée Halloween organisée par une association avait rassemblé de nombreux jeunes à proximité. Commentant les faits vendredi matin sur BFMTV/RMC, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, avait déclaré à tort qu'"une rixe entre bandes rivales" avait ensuite opposé "plusieurs centaines de personnes". "Les narcoracailles n'ont plus de limites (...) On est à un point de bascule", avait-il ajouté. Selon la police et le parquet, de brèves échauffourées n'ont concerné que quelques dizaines de personnes parmi la foule présente et les forces de l'ordre y ont mis fin rapidement.
L'adolescent tué était là pour Halloween
L'adolescent de 15 ans tué "n'avait aucun problème de délinquance", a souligné ce week-end l'avocate de sa mère, Me Yasmina Djoudi, qui déplore des "amalgames". Selon elle, le garçon "a dit à sa mère qu'il allait s'acheter un sandwich avant de rentrer. Et il a reçu une balle". Il "n'avait strictement rien à voir avec le trafic de drogue", a renchéri lundi la maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond'huy, demandant au ministre de l'Intérieur de "rétablir la vérité".