CTIG : un déménagement controversé

Le CTIG doit quitter ses locaux de la place de la Victoire, pour des bureaux neufs de Dothémare.
Le départ du Comité du tourisme des îles de Guadeloupe de la bâtisse qu’il occupe depuis 1983, sur la place de la Victoire, est-il justifié ? Est-il judicieux ? Pour Claude Barfleur, la réponse est non. L’élu d’opposition de Pointe-à-Pitre dénonce ce projet, notamment le choix de la nouvelle adresse du CTIG : des bureaux neufs et coûteux de la zone commerciale de Dothémare, aux Abymes.

Le siège du Comité du tourisme des îles de Guadeloupe (CTIG), depuis 1983, pourrait bientôt être déserté. Un déménagement est prévu, en effet, des locaux devenus vétustes de la Place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre, vers des bureaux neufs de Dothémare, aux Abymes.
Ce projet date de 2021.

Un emplacement stratégique à ne pas laisser ?

Cette semaine, le conseiller municipal d’opposition de la ville de Pointe-à-Pitre, alerte à ce sujet qui l’inquiète.
Pour Claude Barfleur, également président du Mouvement pour un grand Pointe-à-Pitre (MGP), on marche sur la tête. Dans un communiqué, il s’insurge contre ce changement d’adresse.

Comment peut-on déserter ce bâtiment construit en 1927, de style néoclassique et qui a hébergé l’ancienne Chambre de commerce de Pointe-à-Pitre ? Comment peut-on abandonner cet emplacement dans une ville d’Art et d’Histoire, proche de bâtiments anciens, de caractère et d’une valeur inestimable, pour s’installer dans une zone à caractère commercial ? Comment un touriste peut-il se rendre à Dohémare s’il a besoin d’informations et, d’ailleurs que viendrait-il chercher dans une zone sans attraits touristiques ?

Extrait du communiqué de Claude Barfleur, conseiller municipal de Pointe-à-Pitre, président du MGP

Claude Barfleur, conseiller municipal de Pointe-à-Pitre, président du MGP ©Bruno Pansiot-Villon et Ludovic Gaydu - Guadeloupe La 1ère

L’élu rappelle que l’actuelle maison qui abrite le CTIG est "à quelques encablures" du quai d’arrivée des bateaux de croisière ; un emplacement qu’il juge "crucial et symbolique".

D’un bâtiment vétuste, à de coûteux locaux neufs

La maison où siège le CTIG tombe en lambeau. Dans ce bâtiment de 430 m2, les usagers sont sous la menace de chutes de débris, de l’insécurité du cœur de ville, sans compter le manque de places de parking et l’eau de pluie qui s’immisce à l’intérieur, via les nombreuses fissures qui sillonnent murs et plafonds.
"Ces locaux ont été déclarés inadaptés aux besoins à courts termes du CTIG, lors du dernier conseil d’administration", notifie dans son projet le CTIG, dont la direction a refusé d’en dire davantage.

C’est une possession du Conseil Départemental.

Les bureaux sur lesquels le Comité a jeté son dévolu sont au deuxième étage de l’immeuble Antarès, à Dothémare ; 656 m2 pour un loyer mensuel compris entre 10.000 et 15.000 euros, indique Claude Barfleur.