Tout le monde en a entendu parler, certains affirment l’avoir vue, d’autres soutiennent qu’elle n’a jamais existé. À défaut, elle n’a jamais été rendue public. Elle, c’est la vidéo d’une partie fine dans laquelle apparaîtrait Cedric Cornet, l’ancien maire du Gosier en compagnie de deux jeunes filles mineurs.
Et c’est pour avoir attesté en avoir visionné des extraits que Jules Frair et Josélita Jacques étaient cités à comparaître, ce matin devant le tribunal correctionnel de Basse-Terre, pour répondre des faits présumés de faux témoignage.
L’actuel 2ème adjoint au maire du Gosier et l’ancienne animatrice de la campagne électorale de Cedric Cornet en 2020, elle en avait notamment créé la chanson, avaient tous deux produit des attestations en faveur d’Eric Dameseau, lors de son procès en appel pour diffamation.
Un procès perdu par l’animateur de l’émission la pause sans filtre comme n’a pas manqué de le rappeler, Me Freddy Brillon, au cours de sa plaidoirie. Et l’avocat de feu Cédric Cornet et d’Edwing Laupen, l’ancien directeur de cabinet de ce dernier, d’ajouter " mes clients ont été victimes d’un véritable lynchage médiatique alors qu’il n’a jamais été apporter la moindre preuve de l’existence de cette vidéo."
« Cette vidéo existe, je l’ai vue »
Pourtant, à la barre, les deux cités n’en démordent pas. « Cette vidéo existe, je l’ai vue » affirme Jules Frair. « Un extrait de 5 à 10 minutes au cours duquel on voit Cédric Cornet avec ce que j’appelle deux bébés » renchérit Joselita Jacques.
Le ministère public, lui, ne dit pas un mot, ne pose aucune question et au final indique s’en rapporter à l’application de la loi.
Maître Freddy Brillon réclame une condamnation et 5 000 euros d’amendes plus les frais.
Maître Gladys Démocrite, en défense, elle, demande la relaxe pure et simple de ces clients.
Le juge a mis sa décision en délibéré au 6 septembre prochain.