C’est la 4ème fois en une semaine que des membres et sympathisants de l’association Adrefanor bloquent l’accès à des terres à Dadoud, Petit-Canal, où un projet d’implantation de 10 éoliennes porté par Eole Dadoud, une filiale de Total énergies a débuté, mardi dernier.
Ils réclament que les éoliennes ne soient pas implantées sur ces parcelles de terre agricoles, qu’ils souhaitent valoriser, mais qu’elles soient déplacées vers la côte sur des terres non cultivable. Un moyen, selon eux, de concilier l’agriculture et le développement des énergies renouvelables.
Freddy Nomede, président de l'association Adrefanor (Association de défense et régularisation du foncier agricole du nord Grande-Terre)
En l'absolu, tous ne s’opposent pas au projet d’implantation d’éoliennes, par une société dont Total est l’actionnaire principal, mais souhaitent qu'il soit déplacé, hors de cette section, sur des terres non cultivables puisqu'ils ont le souhait de développer ces parcelles de terres agricoles.
Le fait est que, selon les associations mobilisées, les parcelles concernées sont occupées par des exploitants, depuis des années ; des agriculteurs qui, donc, seraient, selon eux, expulsés, au profit des installations prévues.
Anna Lucol, ancienne habitante du quartier, fille d'agriculteur et adhérente de l'Adrefanor
Au contraire, d'autres semblent ne pas soutenir le mouvement et invitent à trouver un terrain d'entente, à l'instar de Patrick Nirolius, vice-président de l'association Agrefanor.
Patrick Nirolius, vice-président de l'association Agrefanor
Du côté de Total Energies, les revendications des agriculteurs seraient "un faux problème". Selon Olivier Nelson, directeur de la filière renouvelable aux Antilles, une éolienne ne fait pas perdre de foncier : "C'est une manière de détourner l'attention sur les vraies volontés des personnes qui sont contre ce projet", explique-t-il.
Olivier Nelson, directeur de la filière renouvelable aux Antilles
Pour l'heure, chacun des camps adverses campent sur leurs positions.