Les organisations réunies en intersyndicale qui, depuis plusieurs mois, mènent les luttes communément en Guadeloupe, appellent à une mobilisation historique, ce lundi 1er mai 2023. En ce jour de "fête du travail", elles entendent démontrer leur détermination et se poser en interlocuteur incontournable, notamment auprès du gouvernement, qui semble vouloir s’émanciper des avis de ce maillon de la société, mais aussi des citoyens, selon elles.
Sur tous les fronts
Outre le retrait de la réforme des retraites, les militants syndicaux de l’archipel sont toujours mobilisés pour la réintégration et l’indemnisation des personnels suspendus des secteurs de la santé et du médico-social. Ils défendent aussi, dans plusieurs entreprises et collectivités, l’amélioration des conditions de travail, le respect des accords passés avec les directions, le respect des droits des travailleurs. Dans l’Education nationale, la pilule de la suppression de 131 postes, à la rentrée prochaine, ne passe toujours pas.
Hormis ce qui concerne le terrain social, ils dénoncent également des problèmes sociétaux propres au territoire, comme l’accès à une eau en quantité et en qualité suffisantes, la reconnaissance des conséquences néfastes de la pollution au Chlordécone, ou encore la défense du pouvoir d’achat ; ils réclament aussi la justice pour Claude Jean-Pierre, retraité décédé suite à un contrôle de gendarmerie.
Afin de mener la lutte, les jeunes, les travailleurs, les retraités, les chômeurs et les citoyens sont invités à se joindre à la marche solidaire et unitaire, qui partira du CHU de Pointe-à-Pitre. Le rendez-vous est donné à 8h00 du matin.
Un syndicalisme en déclin ?
En marge du 8ème Congrès de l’UNSA, vendredi, lors duquel Michel Letapin a été reconduit au poste de secrétaire régional pour quatre ans, nous avons cherché à savoir où en est le syndicalisme, en Guadeloupe.
Les syndicats sont là pour défendre les droits et les intérêts des travailleurs ; ils informent et accompagnent les salariés.
Il semble pourtant que les manifestations rassemblent de moins en moins de monde, localement. C’est notamment ce que l’on a pu constater lors de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites ; les manifestations étaient plutôt clairsemées, dans l’archipel.
Comment l'expliquer ? Voici quelques éléments de réponse, apportés par Christelle Théophile et Olivier Duflo :
Les syndicats parviendront-ils à mobiliser suffisamment, en cette Journée internationale des travailleurs, pour la démonstration de force voulue ? La réponse dans quelques heures.