D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour dire que le maire de Pointe-à-Pitre s’est rendu coupable d’un dérapage verbal, jeudi soir (18 avril 2024), sur le plateau du magazine "Question 1ère", sur Guadeloupe La 1ère. Interviewé par Eric Rayapin, Harry Durimel a tenu des propos qui dénotent avec son habituel discours de solidarité et de fraternité.
Pointe-à-Pitre, c’est une ville universitaire, qui doit bouillonner de la présence des étudiants. Or, pour l'instant, pour aller à Fouillole, il faut traverser Saint-Domingue, pratiquement ! Et, donc, je voudrais bien qu’on puisse créer une promenade le long du littoral, où les étudiants pourraient rallier le centre-ville à pied ou à vélo. Et, ça, c’est déjà dans nos projets.
Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre
Cette phrase n’a pas été du goût de la communauté Dominicaine de Guadeloupe - en particulier des ressortissants de la République dominicaine vivant sur le territoire de la ville de Pointe-à-Pitre - qui a adressé un courrier de demande d’explication au maire.
Est-ce une catégorisation de la population originaire de la République dominicaine ? Est-ce un dénigrement de la population originaire de la République dominicaine ? Est-ce que le maire de Pointe-à-Pitre a un problème avec la population originaire de la République dominicaine ? Est-ce de la xénophobie envers la communauté originaire de la République dominicaine ? La communauté Dominicaine en Guadeloupe et singulièrement pointoise, remercie le Maire par avance pour ses éclaircissements.
Courrier de représentants de la communauté dominicaine de Guadeloupe
Le propos a aussi fait réagir le premier secrétaire de la Fédération du Parti Socialiste de Guadeloupe, via le réseau social X :
Pointe-à-Pitre compte une communauté dominicaine intégrée, dont nous partagions récemment le deuil. Son maire parle souvent de fraternité caribéenne et dit combattre l’Extrême Droite. Petite phrase, sacré décalage.
Olivier Nicolas, premier secrétaire de la Fédération du Parti Socialiste de Guadeloupe
Le Socialiste, en parlant de deuil, fait référence au meurtre de Maria, 54 ans, restauratrice d'origine dominicaine, tuée par des individus cagoulés, lors d’un vol avec arme dans son établissement de la rue Nassau. Ce jour-là, ce sont tous les Pointois qui ont été meurtris.
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