Pas de panique, si vous entendez des sirènes retentir, ce mardi 3 mai 2022. Comme hier, la préfecture de la Guadeloupe procède à des tests, dans quatre communes : Baie-Mahault (à 9h00) et Pointe-à-Pitre (à 11h00) lundi et Les Abymes (à 9h00) et Morne-à-l’Eau (à 11h00) aujourd’hui.
L’objectif est de veiller au bon fonctionnement des sirènes fraichement installées par les autorités, entre le 27 et le 29 avril ; ce sont plus précisément des Systèmes d’alerte et d’information des populations (SAIP).
Leur déploiement est prévu depuis quatre ans, dans le livre bleu Outre-mer. Cette feuille de route du Gouvernement, pour nos territoires, est le fruit des Assises des Outre-mer, organisées entre octobre 2017 et mars 2018.
Les quatre nouveaux dispositifs dernier cri sont livrés aux municipalités, en ce début de semaine. Des tests de déclenchement sont menés. Et les techniciens de la société Eiffage, qui les ont installés, les présentent aux agents et élus qui en auront la responsabilité localement.
Alerter les populations en cas de danger
En cas de risque imminent ou en cours, les autorités devraient pouvoir avertir les habitants, dans les meilleurs délais ; ce, qu’il s’agisse de menaces naturelles (tsunami, inondation, glissement de terrain...), technologiques (industrielles, nucléaires, biologiques...) ou terroristes.
Les sirènes servent à cela.
Il existait auparavant un réseau national d’alerte, mais celui-ci a été démantelé, au début des années 2000, car devenu obsolète.
Quatre communes de Guadeloupe sont tout de même équipées d’anciens dispositifs, parfois réhabilités ou relativement bien entretenus : Petit-Bourg, Pointe-Noire, Sainte-Anne et Saint-François.
La Désirade a, par ailleurs, investi dans des sirènes, récemment.
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L’ancien réseau doit faire place à un nouveau système, plus moderne et plus pratique, qui tarde certes à être déployé.
C’est dans ce cadre que Baie-Mahault, Pointe-à-Pitre, Les Abymes et Morne-à-l’Eau ont donc été dotées de SAIP, par la place Beauvau, fin avril 2022.
Des signaux à savoir identifier
Le signal d’alerte doit être identifiable par tous : en cas de danger, trois séries de cinq sons longs, espacées de 40 secondes de silence, retentiront.
Un son de fin d’alerte existe aussi : une sonnerie continue de 33 secondes.
Il faut savoir que des tests seront réalisés mensuellement, afin de veiller au maintien du bon fonctionnement des Systèmes d’alerte et d’information des populations. Comme à Paris, ce sera le premier mercredi de chaque mois, à midi ; ce, à compter de juin ou juillet, en Guadeloupe.
Pour ces vérifications, il n’y aura qu’un cycle de cinq sonneries.
Un système qui répond à plusieurs cas de figure
Le déclenchement des SAIP peut se faire à distance, depuis Paris ou de la préfecture de la Guadeloupe. La décision émanera alors du Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC), instance de commandement de gestion des crises de la sécurité civile, sous la tutelle du ministère de l'Intérieur.
Localement, la mairie peut aussi faire retentir l’alarme manuellement, à partir du boitier de contrôle, dans le cadre de sa prérogative de sauvegarde de la population communale.
Cette possibilité est aussi prévue en cas de bug informatique du déclenchement à distance.
Seulement voilà, le système est entièrement électrique. Reste à le connecter à un onduleur, en cas de coupure de courant, pour qu’il soit efficace en toute occasion.
Un système solaire aurait peut-être pu convenir, pour ces SAIP installés en hauteur, dans un archipel comme le nôtre.
L’exemple de Pointe-à-Pitre
A Pointe-à-Pitre, le Système d’alerte et d’information des populations est juché sur le toit de la mairie, en position dominante. Il est multidirectionnel. De quoi faire entendre le signal sonore d’alerte sur la ville toute entière.
Dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez vous familiariser avec le signal sonore.
Là, vous entendez une seule série de cinq sons continus. Le cycle complet, en cas d’alerte effective, compte trois séries identiques, entrecoupées de 40 secondes de silence.