Ils ont décidé de mettre les grands moyens dans un dispositif de sécurité en faveur des croisiéristes : l’Etat, le Grand port maritime de la Guadeloupe (GPMG), le Comité du tourisme des îles de Guadeloupe (CTIG), Cap Excellence et la ville de Pointe-à-Pitre étaient côte à côte, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 14 novembre 2024. Une telle mobilisation est une première, localement.
Ces partenaires avaient mis en place un groupe de travail, dès mars dernier, afin de préparer la saison 2024-2025 ; de leurs réunions mensuelles est sorti un plan visant à accueillir les visiteurs d’un jour, dans des conditions optimales, dans les villes escales (Terre-de-Haut, Basse-Terre, Saint-Louis, Dehaies), particulièrement à Pointe-à-Pitre.
Un dispositif pluriel pour le bien-être des croisiéristes
L’encadrement des croisiéristes sera désormais décliné suivant cinq volets :
- Le dispositif des Agents mobiles d’information touristique (AMIT), qui en est à sa 8ème édition, a été amélioré et renforcé. En plus d’intervenants en service civique, quarante étudiants du BTS tourisme du lycée hôtelier en seront partie prenante, dès le 15 novembre. Un kit méthodologique d’accueil leur a été fourni et ils ont eu droit à un topo sur l’industrie de la croisière.
- Un espace d’accueil a été instauré au sein du terminal de croisière. Des informations y seront délivrées, tant sur la ville d’accueil, que sur l’ensemble du territoire guadeloupéen.
- Parce que 35% des croisiéristes descendent de leur paquebot pour visiter les villes accueil, des circuits sécurisés autonomes ont été imaginés, doublés d’un dispositif "voisins vigilants". Les commerçants ont aussi été impliqués ; une charte de qualité d’accueil a été établie. À Pointe-à-Pitre, ville d’art et d’histoire, cinq parcours ont ainsi été prévus : "patrimoine et gastronomie", "patrimoine et shopping", "patrimoine et musée", "patrimoine et animations culturelles" et, le dimanche où la ville dort "animation culturelle".
- Le tout sera sous bonne garde, grâce à la mobilisation des forces de sécurité intérieure et de la police municipale. Un système de vidéoprotection et, à chaque escale, des effectifs supplémentaires d’agents sont notamment prévus.
- Une signalétique est en cours d’installation pour orienter les personnes depuis et vers le port.
Une attention particulière sera aussi portée aux communes balnéaires, où les touristes sont susceptibles de se rendre.
Éviter coûte que coûte tout nouveau raté
L’objectif est de donner envie aux croisiéristes de revenir découvrir la destination Guadeloupe, lors d’un séjour plus long ; ils seront aussi les ambassadeurs du territoire, par les retours qu’ils feront de leur escale.
La croisière abonde de 46 millions d’euros l’économie locale. Ce secteur représente plus de 800 emplois directs et indirects.
Or, pour rappel, le début de saison 2024-2025 de croisière a été marqué par deux ratés, en Guadeloupe : les compagnies Holland America Line et Carnival UK ont annulé leurs escales, début novembre, en raison des troubles sociaux qui sévissaient localement. Aujourd’hui, il s’avère primordial d’éviter toute nouvelle mésaventure, de l’avis des partenaires impliqués.
Il était important de rassurer les croisiéristes et les compagnies. Elles avaient annulé en mettant en avant la situation sécuritaire et le black-out... bon, le black-out est terminé. Il était important de montrer à quel point les problèmes de sécurité sont pris en compte. On sait que c’est un gage important pour les compagnies de croisière, de pouvoir assurer la sécurité de leurs passagers ; c’est évident (...).
Jean-François Moniotte, sous-préfet de Pointe-à-Pitre
400.000 croisiéristes sont attendus dans l'archipel en 2024-2025, soit 50.000 de plus que précédemment.
Mi-avril, à la fin de la saison, ce dispositif pluriel sera évalué, pour d’éventuels ajustements.
À LIRE AUSSI : Avec 285 escales prévues, la saison de croisière 2024-2025 s’annonce particulièrement dynamique en Guadeloupe – 09/10/2024.