Le Crédit Agricole une nouvelle fois condamné pour "actes de harcèlement moral"

Entrée principale du siège du Crédit Agricole, à Petit-Pérou (Les Abymes).
Nouvelle condamnation, nouvelle rondelette somme à verser à une salariée plaignante et nouvelle affaire qui pose question, quant à la gestion des ressources humaines au sein du Crédit Agricole. Pour la énième fois cette année, la banque a été jugée coupable de harcèlement moral.

Décidément, les condamnations de la Caisse régionale de Crédit Agricole mutuel de la Guadeloupe (CRCAMG) se succèdent cette année. La banque a une nouvelle fois été prise à défaut, lors d’un procès intenté par une salariée, pour harcèlement moral.

La CRCAM de Guadeloupe a commis des actes de harcèlement moral à l’égard de Madame X [NDLR : le nom de la plaignante est anonymisé]. La CRCAM de Guadeloupe a manqué à son obligation de sécurité de résultats. La CRCAM de Guadeloupe a manqué à son obligation de prévention, en matière de harcèlement moral.

Extrait de la décision du Conseil des Prud’hommes de Pointe-à-Pitre

Le licenciement de la plaignante a donc été annulé, par le Conseil des Prud’hommes de Pointe-à-Pitre, le 13 novembre 2024. L’entreprise doit aussi lui verser près de 80.000 euros au total : 69.919,56 euros au titre de l’indemnité pour licenciement nul, 10.000 euros au titre du préjudice moral résultant du harcèlement moral et du manquement de l’employeur à l’obligation de sécurité, plus 34.959,78 euros au titre de la violation de l’obligation de prévention du harcèlement moral.

Depuis début 2024, plusieurs procès ont terni l’image de ladite "Banque verte", empêtrée dans un tourbillon judiciaire. Le grief récurrent dans ces affaires est le harcèlement moral. Dans plusieurs dossiers, le Crédit Agricole a été condamné à verser d’importantes indemnisations aux salariés qui ont porté plainte.

À LIRE AUSSI :