Élection du maire de Saint-François : ce qu'il faut retenir du contexte de cette élection

Mairie de Saint-François
Le conseil municipal de Saint-François se réunit ce mardi soir pour élire un nouveau maire, en remplacement de Bernard Pancrel, démis de sa fonction, à la suite de sa condamnation à dix ans d’inéligibilité, prononcée le 2 juillet par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Quatre candidats potentiels pourraient se présenter dont l'actuelle 1ère adjointe.

À quelques heures du verdict des urnes, difficile de faire un pronostic tant le jeu politique est trouble et confus au sein du conseil municipal. La démission contrainte et forcée de Bernard Pancrel à la suite de sa condamnation a un peu plus plongé la ville dans une crise politique.

Quatre candidats potentiels

Ils sont pour l’heure quatre candidats potentiels. Chacun avance ses pions mais aucun d'eux ne semble être en capacité de réunir une franche majorité sur sa candidature. D’un côté une majorité complètement éclatée et de l’autre l’opposition qui tente de jouer la carte du consensus et de se positionner comme choix crédible cherchant au passage à rallier quelques dissidents.

Dans ce contexte, l’actuelle 1ère adjointe Huguette Daijardin qui se dit prête à relever le défi, pourrait être bien placée. Dispose-t-elle de ressource suffisante et la capacité nécessaire à retrouver la cohésion de l’équipe victorieuse en 2020 et conduite alors par l’ancien Maire ? L’élection nous le dira.

Le GUSR en coulisse ?

Autre élément non négligeable dans cette configuration, l’influence du président du GUSR, Guy Losbar, qui en coulisse pourrait tenter quelque chose. Il pourrait au regard de sa puissance politique déjouer les pronostics et faire sortir du chapeau un candidat capable de faire la synthèse.

Trois maires de "second choix" à la CARL

Par ailleurs, Saint-François va devenir la 3ème commune, sur les quatre que compte la Communauté d’agglomération de La Riviéra du Levant, à être dirigée par un chef d’édilité dit « de second choix », c’est-à-dire autre que celui choisi de facto par la population, lors des élections municipales de 2020. Démission, décès ou retrait : trois cas de figure qui conduisent donc à une situation particulière au sein de la CARL.

À Sainte-Anne, en 2022, Christian Baptiste avait démissionné de son mandat de maire suite à son élection en tant que député de la 2ème circonscription de Guadeloupe. C'est son frère Francs Baptiste, qui a été élu maire à sa suite et qui siège depuis à la CARL. Au Gosier, le décès accidentel de Cédric Cornet a obligé le conseil municipal à élire un nouveau maire. C'est Liliane Montout, qui a été élue. Une élection annulée par le Tribunal administratif de Guadeloupe. La maire du Gosier a fait appel devant le conseil d'Etat de cette annulation. En attendant elle poursuit son mandat. Enfin Saint-François, après la "démission" de Bernard Pancrel par le Préfet, le nouveau maire siégera lui aussi à la CARL.