Depuis une semaine, les salariés de But sont en grève car ils ont du mal à comprendre la gestion des ressources humaines faites par la direction depuis quelques années.
Entre les employés et la direction du groupe But/Darty, le dialogue semble de plus en plus compliqué. Tout commence il y a dix ans, quand le projet du super centre de Dothémare leur est présenté, avec à la clé un transfert vers les Abymes, qui devait concentrer désormais l'ensemble de l'activité commerciale. Sauf que, assez rapidement, quelques nuages se forment à l'horizon.
"En 2012, la direction de BUT nous fait part de la nécessité de baisser les salaires pour sauver la société. C'est un coup dur, car pour certains cela représente une perte conséquente, mais les employés suivent, et l'économie pour l'entreprise est chiffrée à 600 000 euros annuels."
Nouveau revirement en 2018. La direction ne parle plus de transfert automatique vers Dothémare. Selon les grévistes, ils proposent à ceux qui veulent y aller, de démissionner avec une perte des acquis sociaux et de l'ancienneté. Au nouveau magasin, leur salaire serait diminué de moitié, mais avec en contrepartie, la promesse d'une petite compensation financière. Cette fois, les employés refusent net.
Fermeture du dépôt de Jarry
C'est l'annonce de la fermeture du dépôt de Jarry qui crée de nouvelles tensions.
"Dans un premier temps, ils nous avaient parlé de la réhabilitation du dépôt traditionnel de Jarry en mini-centre commercial. Désormais, ils disent que c'est annulé, que l'espace sera tout simplement fermé et que les employés qui y sont affectés seront licenciés."
Ces revivrements poussent les employés de l'entreprise, soutenus par la CGTG, à tout remettre en question. Ils veulent à tout prix préserver leurs emplois. Ils refusent la précarité et veulent une amélioration des conditions de travail notamment dans le magasin de la Jaille qui, selon eux, présente des nombreux signes de vétusté.