Une grève générale retentissante mais peu suivie

Les motifs de l'appel à la grève générale vont au delà des revendications sociales. Sargasses, chlordécone, CHU, les syndicats ont souhaité fédérer autour des grands maux sociétaux de la Guadeloupe. Mais l'impact n'a pas été celui escompté. 
Bilan mitigé pour cette grève générale. Il y a, certes, eu les blocages, mais à y regarder de plus près, la mobilisation dans les entreprises du département a été plutôt faible.

Des blocages stratégiques

Les grévistes ont appliqué une stratégie de blocage sur la zone de Jarry, mais également aux Abymes. L'incontournable zone de Dothémare a été très tôt prise d'assaut par des manifestants. Le site a subi une paralysie presque totale pendant une bonne partie de la matinée.

A (re) voir le reportage d'Alex Robin et Maëva Myriam Ponet : 
©guadeloupe
Personnes interrogées : Max Evariste, secrétaire général FO Guadeloupe
Jean Derno : SPEG - Intersyndicale des enseignants
Jacky Richard : CGTG
Valérie Denux: Directrice de l'ARS (Agence régionale de santé)

Une mobilisation mitigée

Ce sont les administrations qui ont été les plus impactées, sans toutefois atteindre un nombre conséquent de grévistes. On note par exemple, à peine 15% de grévistes à Pôle Emploi. Pas mieux à la Poste où la grève a été peu suivie, avec seulement 18% de grévistes. 
Au CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes, c'est surtout l'administratif qui a été perturbé, selon les syndicats eux-mêmes.

Enfin, dans l'éducation, le SNES-FSU annonce un taux de grévistes autour de 25%. De son côté, le Rectorat, sans donner de chiffres, estime qu'il y a eu une très faible mobilisation des enseignants. Tous les établissements étaient ouverts pour accueillir les élèves. 
Un manque de personnel, même faible, qui a quand même entraîné des perturbations, notamment pour la restauration scolaire.