Conflit aux Sablières : les trois embauches qui fâchent

La DIECCTE, organisme médiateur du conflit entre la direction des Sablières et les employés grévistes, a organisé, ce lundi 1er février, une nouvelle négociation pour engager une sortie de crise. Mais le dialogue, très tendu, bloque sur l'embauche de trois salariés.

16h30, lundi 1er février, suspension provisoire des négociations entre les grévistes des Sablières et leur direction, arbitrées par la DIECCTE. Ce n'est pas définitif, les deux parties ont simplement été rappelées dans leurs coins respectifs le temps de calmer les esprits et de trouver de nouveaux arguments capables de régler une crise qui dure désormais depuis près de trois mois.

Cette fois, la pierre d'achoppement, c'est l'embauche de trois salariés grévistes à des postes qui, selon l'examen de la DIECCTE, sont à pourvoir. Le direction rectifie. Elle admet avoir des besoins sur le long terme, mais pas pour trois employés. Didier Dyvrande, responsable du secteur BTP à l'UGTG.

Sablières Grève DIECCTE

Une tension croissante

Les grévistes affirment que l'embauche des trois employés grévistes, aux postes identifiés par la DIECCTE, est une condition sine qua non à la fin du mouvement. Une inflexibilité qui vient en réponse à l'ambiance délétère qui perdure entre eux et la direction de l'entreprise. 

Pour preuve, une agression, le 29 janvier dernier, vidéosurveillance à l'appui, d'un membre de la direction par les grévistes qui barraient l'entrée du site. Sur les images publiées sur les réseaux sociaux, on peut voir clairement la camionnette du responsable se faire encercler par des hommes, visiblement impliqués dans le mouvement, exités et en colère. 

Face à cette violence, l'UDE-MEDEF s'est fendue d'un communiqué dans lequel elle "condamne avec la plus grande fermeté les agressions violentes inadmissibles (...) [qui] n'ont pas leur place dans notre société" et appelle au retour d'un dialogue social apaisé.

Sur un autre angle...

Toutefois, avec l'angle d'une autre camera, cette fois placée face à l'entrée du site, une autre facette de l'incident apparaît. On y découvre le blocage des grévistes, ainsi que l'arrivée de la camionette du responsable. Le véhicule ralentit pour s'engager dans l'entrée. Loin de négocier le passage, le conducteur avance sur les grévistes, bousculant au passage l'un d'entre eux (homme en gris sur les images tout à droite). De nouveaux éléments qui expliquent la colère que les grévistes manifestent sur la 1ère vidéo, d'autant que les deux enregistrements semblent simultanés.

Pour l'heure, et malgré les tentatives de la DIECCTE, les deux parties semblent déterminées à faire valoir leur point de vue.