Haïti : au moins 51 ressortissants étrangers kidnappés en 2023

Haïti
Depuis janvier, 51 cas d'enlèvements de ressortissants étrangers ont été enregistrés en Haïti. C'est la conclusion du rapport "Violence des gangs et kidnapping" réalisé par le Centre d’Analyse et de recherche en Droits humains (CARDH).

L'insécurité s'enlise en Haïti. Un rapport publié vendredi 4 août par le Centre d’Analyse et de recherche en Droits humains (CARDH) fait état d'au moins 51 kidnappings de  ressortissants étrangers, issus de quatre pays différents, depuis le mois de janvier 2023.

La violence instaurée par le gang de Vitelhomme Innocent à Tabarre et dans les zones avoisinantes, a causé, le déplacement forcé de 4 00 familles. Au total, 2 000 personnes, dont 229 enfants, ont été obligées de quitter leurs quartiers et leurs maisons.

"Cette situation laisse présager une augmentation de la violence et des autres modes opératoires des gangs pour le troisième trimestre" souligne le CARDH. Pourtant, un déploiement de la force internationale est prévu. Cependant, cette stratégie doit être validée lors d'un vote de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Les Etats-Unis d’Amérique  se sont dites déterminés à trouver les ressources nécessaires. En attendant, l'organisme appelle le gouvernement haïtien à équiper la police en matériels, en équipements et autres. 

Pour rappel, le Kenya compte envoyer une mission d’évaluation en Haïti dans la semaine du 19 août, selon Todd Robinson secrétaire d’Etat adjoint aux affaires internationales de stupéfiants et d’application de la Loi des Etats-Unis, précisant au journal américain Miami Herald que le déploiement de la force multinationale dépendra du résultat de la mission d’évaluation du Kenya.

Au mois de juillet 2023, 83 cas de kidnapping ont été recensés pour le mois de juillet 2023 par la Cellule d’observation de la criminalité (COC) du CARDH. Parmi ces kidnappings 23 ont été enregistrés au Bas-Artibonite.

Dans son rapport "Violence des gangs et kidnapping", le CARDH  réitère son appel à l’État, aux politiques et à la coopération internationale à prioriser les droits des citoyens.