La communauté internationale a appelé dimanche les acteurs politiques haïtiens au dialogue alors que depuis jeudi des manifestations parfois violentes paralysent la capitale et les principales villes de province.
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Le Core Group (composé de représentants des Nations unies, de l'Union européenne et de l'Organisation des Etats américains ainsi que des ambassades d'Allemagne, du Brésil, du Canada, de la France, des Etats-Unis et de l'Espagne) a également déploré "les pertes de vies humaines et les dégâts matériels occasionnés par les inacceptables actes de violences qui ont eu lieu en marge des rassemblements", dans un communiqué.
"Cela fait quatre jours que le peuple est dans la rue et le président ne dit rien. Ça prouve bien qu'il n'est pas compétent", commentait Louis-Paul Vlanel, participant à la manifestation dans la capitale. "Si Jovenel (Moïse) ne démissionne pas dans les heures qui viennent, demain (lundi) à partir de midi, ça va être la casse totale pour les bourgeois qui le soutiennent", menaçait le jeune homme tout en pointant du doigt une barricade de pneus enflammés à proximité.
Jeudi, des milliers de personnes à travers le pays avaient manifesté, répondant à l'appel lancé par les principaux groupes d'opposition. Au moins deux personnes ont perdu la vie lors de ces mobilisations, selon le bilan partiel dressé par la PNH jeudi soir.
Samedi, en marge d'une manifestation spontanée dans le centre-ville de Port-au-Prince, un adolescent de 14 ans a été tué et un autre jeune homme blessé par balle.
Signe de l'ampleur de la crise dans laquelle Haïti est plongée, plusieurs mairies ont décidé d'annuler les activités pré-carnavalesques ce week-end. Les plus grands défilés du pays, organisés à Port-au-Prince et Pétionville, n'auront donc pas lieu comme chaque dimanche précédant le carnaval, organisé cette année du 3 au 5 mars.
Une quinzaine d'anciens ministres et hauts fonctionnaires sont épinglés. De même qu'une entreprise dirigée à l'époque par l'actuel président Jovenel Moïse, identifiée comme bénéficiaire de fonds pour un projet de construction d'une route sans signature de contrat.
Certains appellent à la démission de Jovenel Moïse
Dimanche, plusieurs centaines de manifestants ont pour la quatrième journée consécutive défilé à Port-au-Prince pour exiger le départ du président Jovenel Moïse."Cela fait quatre jours que le peuple est dans la rue et le président ne dit rien. Ça prouve bien qu'il n'est pas compétent", commentait Louis-Paul Vlanel, participant à la manifestation dans la capitale. "Si Jovenel (Moïse) ne démissionne pas dans les heures qui viennent, demain (lundi) à partir de midi, ça va être la casse totale pour les bourgeois qui le soutiennent", menaçait le jeune homme tout en pointant du doigt une barricade de pneus enflammés à proximité.
Plusieurs morts à déplorer
Au passage du petit cortège, plusieurs véhicules ont été incendiés et les vitrines de commerces brisées en toute impunité. Non déclarée, la manifestation de dimanche n'était pas encadrée par des forces de police, dont la présence aura été très rare sur le parcours, ont pu constater les journalistes de l'AFP.Jeudi, des milliers de personnes à travers le pays avaient manifesté, répondant à l'appel lancé par les principaux groupes d'opposition. Au moins deux personnes ont perdu la vie lors de ces mobilisations, selon le bilan partiel dressé par la PNH jeudi soir.
Samedi, en marge d'une manifestation spontanée dans le centre-ville de Port-au-Prince, un adolescent de 14 ans a été tué et un autre jeune homme blessé par balle.
Signe de l'ampleur de la crise dans laquelle Haïti est plongée, plusieurs mairies ont décidé d'annuler les activités pré-carnavalesques ce week-end. Les plus grands défilés du pays, organisés à Port-au-Prince et Pétionville, n'auront donc pas lieu comme chaque dimanche précédant le carnaval, organisé cette année du 3 au 5 mars.
Des politiques épinglées dans une affaire de détournements de fonds
Face à la pauvreté extrême et l'inflation dépassant les 15% depuis deux ans, la colère populaire a été attisée par la publication, la semaine dernière, d'un rapport édifiant de la Cour supérieure des comptes sur la gestion calamiteuse et les possibles détournements des fonds prêtés depuis 2008 par le Venezuela à Haïti pour financer son développement économique et social.Une quinzaine d'anciens ministres et hauts fonctionnaires sont épinglés. De même qu'une entreprise dirigée à l'époque par l'actuel président Jovenel Moïse, identifiée comme bénéficiaire de fonds pour un projet de construction d'une route sans signature de contrat.